Alfa Romeo sur le circuit de Lédenon : Une journée sensation.
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Alfa Romeo sur le circuit de Lédenon : Une journée sensation.

En marge de l’emotion tour (https://www.alfa-romeo-emotion-tour.fr/ ), Alfa Romeo France nous a invité à essayer les modèles “passion” de leur gamme. Ceci sur un circuit particulièrement technique, le circuit de Lédenon. Vous nous connaissez, il aurait été difficile de dire non à cette belle invitation à essayer les Alfa Roméo 4C, Giulia QV et Stelvio QV sur circuit. Récit.

En effet, si actuellement la mode n’est pas au sport automobile, Alfa Roméo perpétue son passé en proposant à son catalogue des véhicules aux performances (très) élevées. Il fait déjà chaud en ce matin de septembre lorsque je pose les pieds sur le circuit de Lédenon. J’aperçois déjà des Porsche GT3 cup en train de chauffer tranquillement et les odeurs typiques d’un trackday arrivent dans mes narines. La journée commence à sentir bon.

Pour les plus impatients, retrouvez la GoPro de l’essai dans la vidéo suivante. Pour avoir mon ressenti, je vous invite à poursuivre la lecture.

 

 

Premiers tours en Alfa Romeo 4C

 

Bien que la 4C ne soit plus disponible au catalogue, Alfa Roméo France a  pris la (sage) décision d’en conserver une pour ses différents événements annuels. Après un briefing sur le pilotage des voitures et de la piste, les quelques clients invités par la concession de Nîmes et moi-même prenons place dans les autos. Pour ce premier run, j’opte donc pour la 4C qui me permettra d’appréhender la piste avec moins de puissance à gérer. Malheureusement je ne connais absolument pas le tracé et il va falloir se concentrer.

A bord, je règle mon siège, démarre la gopro pour que vous puissiez admirer mes talents de #PiloteDuJeudi et je me fais mes premières impressions. En pénétrant à bord de la 4C, on a l’impression d’être dans un cocon (de carbone), les pontons sont hauts, le toit bas, mais le casque passe sans problème avec mes 1m70.

Attention, je vais dénoncer, la 4C n’est pas la championne des créneaux, et paf ! Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la rétrovision arrière n’est pas top, il faut le reconnaître, la petite vitre qui nous sépare du moteur me laissera à peine entrevoir les GT3 qui me colleront aux basques. Ensuite, une autre de ses particularités, l’absence de direction assistée ! Et oui, il va falloir réapprendre à manœuvrer en faisant légèrement rouler les roues pour faciliter la tâche. Je vous l’avais dit, je balance !

Trêve de plaisanterie, Line, mon instructice du jour m’invite à mettre la première et y aller. L’échappement Akrapovic optionnel de cette exemplaire donne déjà de la voix alors que nous ne sommes pas sorti des stands.

 

Plein gaz !

Feu vert, gaz, c’est parti pour le grand plongeon dans ce toboggan géant qu’est le circuit de Lédenon.

Une fois la voiture mise en mouvement, cette direction non-assistée n’est plus un inconvénient. Au contraire, quelles remontées d’informations ! J’imagine que les directions Lotus sont du même acabit et tout cela se démarque tellement des sportives habituelles. Les premiers tours passés, les trajectoires commencent à rentrer et j’approfondis ma connaissance de la voiture.

L’équilibre est top, et en 4 tours à peine je commence déjà à jouer avec ses masses. Un sous-virage par ci suite à une entrée un peu (foireuse) ambitieuse, lever de pieds et voilà l’arrière qui accompagne gentiment. Petit contrebraquage et tout  rentre dans l’ordre. Whaou cela fait 6min que je suis dans la voiture, quelle facilité de prise en main !

Le freinage comme vous vous en doutez ne souffre d’aucunes critiques, et ralentit sans peine les 900kg de la voiture.

Le moteur quant à lui,  avec ses 1750cm3 turbocompressé et 240ch pousse allègrement. On sent qu’il n’aime pas trop prendre des tours et donne son meilleur avant 6000tr/min. Mais son couple généreux (350nm à 2100 tr/min) nous extrait des virages sans craindre une 911.

La boîte à double embrayage se révèle, elle aussi, très efficace. Elle monte et descend les rapports rapidement même si la Giulia fait encore mieux sur ce point. Après ce galop d’essai, il est temps de rentrer au stand et de débriefer tout ça avant de prendre le volant de la berline, qui je le reconnais, m’intimide.

Déjà le circuit est très impressionnant et plusieurs virages passent totalement en aveugle. Et c’est extrêmement perturbant de braquer pour un virage qu’on ne voit pas encore. Cela m’aura d’ailleurs valu une petite frayeur. Heureusement que le grip de la 4C m’a permis de rattraper la situation en rajoutant du volant. Merci le centre de gravité par terre et la légèreté.

 

Une Giulia Quadrifoglio Verde intimidante

Deuxième session, cette fois au volant de la Giulia Quadrifoglio Verde. Pour rappel, la Giulia est la berline de la gamme Alfa Roméo concurrente des BMW Série 3 ou autre Mercedes Classe C.  Sauf que dans cette version, c’est un V6 biturbo d’origine Ferrari qu’on retrouve sur le capot. Résultat, 510ch, 600 nm de couple à partir de 2500 tr/min, une boîte double embrayage à 6 vitesses et aux grandes palettes fixes. Tout ça bien entendu envoyé sur les seules roues arrières.

Voilà pourquoi elle m’intimide comme je l’ai dit plus haut.

Je n’ai encore jamais eu l’occasion de mener autant de puissance sur circuit. Qu’est ce qu’un clampin comme moi va bien pouvoir réussir à faire au volant de cette bête ?

On appuie sur le bouton de démarrage sur le volant (comme sur les Ferrari), le V6 prend vie dans un bruit viril (n’hésitez pas à regarder la vidéo plus haut pour vous faire un aperçu).

Sortie des stands, plein gaz ! Premier coup de volant et première surprise. Mais c’est que ça tourne fort cette histoire. La démultiplication de la direction est, en effet, très directe et le moindre mouvement du volant déplace instantanément la voiture. La direction est assistée cette fois et beaucoup plus légère que la 4C. Et je reconnais qu’on y perd un peu en remontée et toucher de route. Peut être qu’un peu plus de fermeté serait plus appréciable, surtout avec la vivacité de la voiture.

La Giulia possède un équilibre des masses de 50/50 et ça se sent. Le train avant est un vrai scalpel et je me demande encore s’il peut sous-virer. Les premières remises de gaz sont timides mais très vite je me rends compte que la puissance passe sans aucun problème (la voiture chaussait des Pirelli Pzero Corsa). Le rythme augmente progressivement et l’antipatinage se fait sentir.

Tout se passe très vite et j’ai du mal à être fluide avec une direction aussi vive.

La boîte est impressionnante et passe les rapports instantanément, nous gratifiant d’une déflagration dans l’échappement au passage de rapport.

Le moteur pousse velu comme on dit. Les 510ch se font bien sentir et la ligne droite est avalé en un clin d’œil (195 km/h pour mon record du jour). Quelle poussée !

Honnêtement, entre les réglages du châssis privilégiant l’agilité et la poussée du moteur, difficile de se dire que la voiture pèse 1600kg.

Même les freins en acier (céramique en option) ne semblent pas faiblir. Je ressors de la voiture transpirant mais un énorme sourire aux lèvres, comme tous les essayeurs du jour d’ailleurs. Merci Alfa Roméo de permettre de vivre ça !

 

Quand on dépasse des 911 en Stelvio

Mais la journée n’est pas finie et Line doit m’emmener faire un tour du Stelvio à un rythme bien différent du mien. J’en transpire d’avance ! Nous prenons place dans la file d’attente derrière quelques 991 et 997. Autant tuer le suspense très vite, deux virages plus tard, nous étions dans leurs pare-chocs prêts à les dépasser. Ce que Line fera au virage suivant. J’espère que nous n’aurons vexé aucun porschiste.

La stabilité du gros bébé est impressionnante et on sent la transmission q4 renvoyée le couple sur chacune des roues pour exploiter au mieux le V6. Le SUV se permet presque de survirer à la remise des gaz ! Incroyable pour un engin de 1800kg. 3 tours et il est déjà l’heure de passer mon tour. Non encore !

 

La fin d’une journée bien trop courte

Ainsi s’achève cette journée riche en émotions. Mais le plus beau dans tout ça, c’est qu’Alfa Roméo permet à tout le monde d’essayer ces modèles sur routes lors de son émotion tour (https://www.alfa-romeo-emotion-tour.fr/). Oui, oui même la Giulia de 510ch et tout cela gratuitement. Le tour 2019 est presque terminé mais vous pouvez d’ores et déjà vous mettre un rappel pour l’année prochaine si votre ville est déjà passée. Rare sont les constructeurs à proposer de tels événements et il faut saluer Alfa Roméo d’oser cela en ces temps autophobes.

 

La Meccanica delle Emozioni n’a jamais aussi bien porté son nom.

Merci Alfa Roméo de proposer encore de telles pompes à feu.

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