Isdera Commendatore 112i : Supercar unique à vendre chez RM Sotheby’s
Historique Mercedes Porsche RUF

Isdera Commendatore 112i : Supercar unique à vendre chez RM Sotheby’s

Isdera Commendatore 112i
Isdera Commendatore 112i

Équipée de l’emblématique V12 Mercedes-Benz M120 qui motorise également la Pagani Zonda, l’unique Isdera Commendatore 112i sera mise aux enchères à Paris par RM Sotheby’s. Grande sœur des Koenigsegg CC8S ou Pagani Zonda C12S, cette supercar germanique est un morceau d’histoire automobile à elle seule.

L’histoire précédent « le » Commendatore d’Isdera remonte à 1971, lorsque le jeune Eberhard Schulz conduit sa voiture de sport, l’Erator GTE construite de ses propres mains, chez Porsche et Mercedes-Benz pour les a persuader de lui donner un emploi dans leur département de design. Schulz avait très peu de qualifications diplômantes, mais finalement Porsche considéra, à juste titre, l’Erator GTE, comme une preuve suffisante de son talent, de sa passion et de son ambition.

Isdera Commendatore 112i
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Bien qu’il ait travaillé pour Porsche, Schulz a développé pendant son temps libre un concept qui devrait être considéré comme le successeur de la Mercedes-Benz 300 SL. Après avoir quitté Porsche, Eberhard Schulz rejoint B&B GmbH & Co Auto KG à Francfort s/Main, ce qui lui permit de terminer le développement et de construire un prototype de la CW311, qui fut présenté en 1978 au salon automobile de Francfort. Pour « pimenter » la réaction de la presse et des visiteurs, une étoile fut placée sur la calandre par B&B, qui a ensuite été approuvée par Mercedes-Benz.

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Après avoir quitté B&B, en 1982, Schulz créa sa propre entreprise de production, de conception et d’ingénierie en petites séries et la nomma Isdera, abréviation d’Ingenieurbüro fur Styling, DEsign und RAcing. En commençant par l’Isdera Spyder, le rêve de Schulz fut toujours de présenter la version routière de la CW311. Finalement, en 1983, la voiture a été lancée sous le nom d’Imperator 108i (lire ici). Comparable aux voitures de sport exotiques de son époque, elle comportait des portes-papillon et était propulsée par le moteur V8 de 5,0 litres M117 de Mercedes-Benz, tandis qu’une grande partie de l’intérieur provenait de pièces d’origine de la marque à l’étoile. Moins de 20 exemplaires ont été produits entre 1983 et 1991, tous construits sur commande, chaque voiture prenant un an à construire.

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Pas un homme à se reposer sur ses lauriers et à une époque dominée par la taille des motorisations, l’innovation technologique, la vitesse de pointe et le style du design, le successeur de l’Imperator 108i se devait être une avancée dans tous ces domaines. Dévoilé en 1993 et ​​nommé en l’honneur d’Enzo Ferrari lui-même, « le » Commendatore 112i était une affaire beaucoup plus de pur-sang que l’Imperator 108i : sous le capot moteur, se trouvait un bloc V12 Mercedes-Benz M120 de 6,0 litres (5987 cm3), double arbres à cames en tête sur chaque banc et était capable de produire une puissance 408 ch à 5 200 tr/min et 581 Nm de couple à 3 800 tr/min. Il fut utilisée pour la première fois dans la Mercedes-Benz C112 et plus tard dans la Mercedes-Benz SL600 AMG et la Pagani Zonda S.

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Mercedes-Benz n’avait jamais développé de boîte de vitesses manuelle pour le M120, la puissance était donc canalisée vers les roues arrière via un ensemble volant moteur/embrayage sur mesure, entraînant une version spécialement adaptée d’une boîte de vitesses, d’origine Getrag sur la Porsche 911 Turbo, utilisée par RUF Porsche, en ajoutant une sixième vitesse pour atteindre la vitesse maximale souhaitée de 342 km/h. Le 0 à 100 km/h était annoncé en 4,8 sec (la récente Alpine A110 réalise 4,5 sec sur l’exercice).

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Pour minimiser la masse globale de 1480 kg, la carrosserie du Commendatore 112i était en « Glass Renforced Plastic » (GRP) c’est-à-dire en « polyester stratifié de verre résiné », tandis que le châssis tubulaire utilisait des techniques développées pour le spatial. La configuration de la suspension était similaire à celle de la Porsche 928, bien qu’avec une fonction active développée avec BBS et Bilstein, l’assiette de la voiture était abaissé en fonction de la vitesse pour réduire la traînée. Schulz était tellement préoccupé par la réduction de la traînée qu’Isdera a développé son propre essuie-glace et un miroir périscope a été privilégié à la place des rétroviseurs conventionnels ! Ce n’était un secret pour personne, le Commendatore 112i visait la course des 24 Heures du Mans. Lorsqu’elle a été testée dans la soufflerie Mercedes-Benz, la voiture -sous sa forme routière- a été crédité d’un coefficient de traînée de seulement 0,306, permettant de dépasser la barrière de 200 mph (327 km/h) en VMax.

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Malheureusement pour Schulz, 1993 a également coïncidé avec une crise économique au Japon, où la majorité des financements d’Isdera provenait et l’entreprise fut contrainte de se restructurer. Le développement de la voiture aurait coûté au total 4 000 000 € ! En conséquence, le rêve de participer au Mans disparu, car le Commendatore 112i était censé être homologué en voiture de course éligible au Mans. Cependant, le projet a été en quelque sorte sauvé par un consortium suisse qui a emmené le Commendatore 112i original au salon automobile de Francfort de 1999, six ans plus tard, sous un nouveau nom : « La Flèche d’Argent ». Finis les roues de course BBS en deux pièces et les rétroviseurs en périscope, remplacés par des alliages à cinq rayons doubles plus conventionnels et des rétroviseurs extérieurs similaires à ceux de la CLK GTR. La voiture a également été présentée dans le jeu vidéo de 1997 Need for Speed ​​II pour Playstation et PC, aidant à construire son image de supercar culte.

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Au cours de la décennie qui a suivi, la voiture n’a été proposée à la vente qu’une seule fois par un collectionneur suisse de renom en 2005, propriétaire de la voiture depuis 1999. À la fin de 2016, Isdera a réussi à la réacquérir et à la restaurer dans ses spécifications correctes de 1993. C’est sous cette forme que la voiture sera proposée à la vente par RM Sotheby’s à Paris : jantes BBS spécialement commandées, peinture « Porsche Arctic Silver », garnitures bleu et noir pour les sièges Recaro et surtout l’emblématique rétroviseur périscope Isdera. Aujourd’hui, il a parcouru moins de 10 500 km depuis son origine ! Après avoir été reconstruite en tenant compte de l’utilisation routière, la voiture est actuellement immatriculée en Allemagne et était auparavant immatriculée en Suisse.

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Source CP RM Sotheby’s

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