Jap’n’Car Festival 2022
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Jap’n’Car Festival 2022

« Tonton, ça te dit d’aller au Jap’n’Car Festival à Montlhéry ? ».  Mais bien sûr mon neveu, pourquoi pas. Bon, j’avoue, sans cette proposition initiale de Tomas je n’aurais pas forcément sauté le pas. Non pas que je ne sois pas admiratif de la production automobile du pays du soleil levant, mais plutôt que j’avais quelques préjugés sur la population qui allait prédominer sur cet évènement. Tuning à néons ? Ambiance Tokyo Drift ? Annexe du salon du Manga ? Partons ensemble à la découverte de ce rassemblement pas comme les autres.

Cela fait maintenant près de quatre décennies que je rôde sur les différents évènements automobiles. Courses, concours d’élégance, rassemblements informels ou de marque, je pensais avoir fait un peu le tour de la question. De belles voitures, plus ou moins variées selon les cas, et des passionnés. C’est la recette gagnante à tous les coups. Et ce Jap’n’Car Festival ne fait pas exception. Mais ce qui change, c’est la matière première.

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Dans mes jeunes années, les voitures japonaises n’excitaient pas les foules dans l’hexagone. A vrai dire, dans cette fin des années ’70, les japonaises que nous trouvions sur le territoire étaient principalement des voitures sérieuses, utiles, mais dont le pouvoir de séduction faisait de la concurrence aux intentions de votes socialistes à la présidentielle 2022. Les clients Toyota ou Datsun cherchaient en priorité un moyen de transport raisonnable. Il y avait bien quelques tentatives de plaisir mais elles restaient confidentielles.

Résultat, l’intérêt pour les japonaises est bien plus récent en France que pour les marques Européennes ou Américaines. Ce n’est qu’à partir des années ’90 que l’intérêt pour ces voitures orientales a commencé à se développer.

Alors forcément, le panel de voitures mythiques disponibles reste plus limité que pour d’autres cultures automobiles. Et comme les constructeurs japonais ont tendance à décliner leur “best sellers” sur plusieurs générations, il en résulte que la diversité des modèles peut paraître limitée.

Enlevez les Mazda MX-5, Subaru Impreza, Honda Civic et Nissan Z, le parking de l’autodrome se retrouve vidé de 70% des voitures présentées en cette fin mai.

Cela dit, sans les Elise et Seven, le Festival Lotus (lire ici) ne serait pas florissant non plus…

Pour en revenir au Jap’n’Car Festival, le fait que son succès repose en grande partie sur 5 ou 6 modèles emblématiques n’en fait pas pour autant un évènement fadasse. Bien au contraire.

Prenons l’exemple de la Mazda MX-5 chère à mon cœur (et ceux de l’équipe d’Automotivpress). Je vous la sers comment ? En NA stock, widebody ou tracktoy ? Et une ND stickée comme une voiture de course ça vous dit ? Bref, ce qui est sympa avec les fans de japonaises, c’est qu’ils sont ouverts à tous les goûts. Pas de ségrégation, pas de militantisme extrémiste que ce soit pour le 100% d’origine ou la préparation ultime. Tout le monde accepte son voisin tel qu’il est.

Biberonnés à Gran Turismo

Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis un grand amateur de jeux de courses. Et forcément j’ai eu ma période Gran Turismo. En particulier les Opus 3 à 5. Alors forcément il y a quelques voitures rares sur nos routes, mais chère à mon cœur. Parce qu’elles m’ont accompagné dans de nombreux runs sur Suzuka ou Tsubuka. De la Nissan 300ZX (lire notre essai ici) à l’inévitable Skyline GTR R34.  Alors voir ces voitures rares dans nos contrées, j’avoue que cela me fait quelque chose. Et comme dans les jeux vidéo, chacun y va de la petite personnalisation. Jantes spécifiques, caisse rabaissée. Certaines me plaisent, d’autres moins. Mais dans la majorité des cas, c’est plus esthétique qu’un kit large sur une 206 Diesel.

Et tandis que certains posent dans les parkings, d’autres s’expliquent sur la piste avec un certain panache.

La jeunesse au pouvoir

Dernière spécificité du Jap’n’Car Festival, la jeunesse et la mixité des participants. Comme le faisait remarquer Romain de Hoonited, il y avait beaucoup plus de femmes que dans d’autres rassemblement. Pas forcément au volant malheureusement, mais dans le public. Un public globalement plus jeune aussi que pour d’autres évènements. C’est l’avantage de nombreuses japonaises : un ticket d’entrée souvent raisonnable pour se payer une voiture sympa. Donc pas besoin d’attendre l’âge de la retraite pour se faire plaisir.

Et moi ça me comble de joie de voir cette jeune génération s’éclater au volant des Honda CRX, Toyota Celica ou Suzuki Swift Sport (lire notre essai ici). Plus important que le blason qui orne le capot, la joie que ces voitures au caractère singulier apportent quand on s’y installe permet de maintenir la flamme allumée.

Et pour finir mon top 5 de la journée…

Numéro 5 : Toyota Cressida

Dans un style proche du « rat look », j’avais déjà croisé la route de ce sympathique coupé il y a quelques temps. Je ne le connaissais pas vraiment et même aujourd’hui je ne pourrais vous dire grand-chose sur sa fiche technique. On n’est en tout cas pas dans la catégorie des pompes à feu. Mais elle donne envie de se balader en famille.

Numéro 4 : Nissan Figaro

Key car par excellence. C’est tout petit, c’est tout mignon, c’est tout rose. Et ça donne envie de s’endormir en lui faisant un câlin.

Numéro 3 : Honda Civic première génération

S’agit-il d’une rare version RS réservée au marché japonais ? Je n’en mettrais pas ma main au feu. Mais elle est sympa cette Civic dans ses habits de pré-GTi. Avec les rétros au bout des ailes, ses pneus marqués en blanc et ses aérations sur le capot, elle a ce côté attendrissant des chatons qui sautillent de biais, le poil hérissé pour impressionner leur ennemi.

Numéro 2 : Honda NSX mandarine

D’origine ces jantes ? J’en doute. Tout comme le coloris flashy. Mais cette teinte orange très McLaren va merveilleusement bien à cette supercar qui a révolutionné le segment.

Numéro 1 : Mazda Rx7 FD3S

Qu’elle est belle cette RX-7 !!! Du bio design qui ne dégouline pas, des phares pop-up, un mélange parfait d’agressivité et d’élégance. C’est la Porsche 944 en plus belle. Au volant j’ai le souvenir d’une voiture plutôt douce, mais le style se bonifie avec les années. Beaucoup trop rare à mon goût.

L’édition 2022 du Jap’n’Car Festival n’est pas la première, relisez notre article de celle de 2019 ici.

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