Koenigsegg Automotive, la marque suédoise de supercar – fondée par Christian âgé de 22 ans en 1994 – célèbre cette année ses 25 ans. Les premiers roulages du roadster à moteur central CC se déroulent en 1996. L’année suivante le prototype de la voiture est montrée au Festival de Cannes. 1998 est l’ouverture du site de production à Olofstrom. Deux ans plus tard, la Koenigsegg CC8S (CC V8 Supercharged) est dévoilée au Mondial de Paris (annoncée pour 655 hp (488 kW/664 ch), 750 Nm, 1,1T, 0 à 100 km/h en 3,2 sec et VMax 390 km/h). Le premier exemplaire construit en 2002 est livré l’année suivante à Genève, en 2003. Qui aurait cru retrouver la marque en 2019, avec des produits porteurs de solutions d’ingénieries pertinentes, à la pointe de la technologie. Remplaçante de l’Agera, la Jesko continue sur cette voie, avec notamment une boite de vitesses ultra-compacte “Light Speed Gearbox” à neuf rapports et sept embrayages !
Et PAF… la boite !
Si la Regera est hybride 1500 ch/2000 Nm (lire notre article ici), la Jesko est entièrement thermique comme l’Agera RS qu’elle remplace. Elle reprend d’ailleurs son groupe moto-propulseur, un V8 bi-turbo d’origine Ford toujours très profondément remanié par Koenigsegg. De 4,7L sur la CC8S, la cylindrée a évolué à 5.0L avec la nouvelle génération du moteur modulaire Ford, le “Coyote” (lire l’article de Road & Track ici).
Les performances évoluent, passant de 1360 ch (1000 kW à 7500 tr/min, régime maxi 8250) et 1371 Nm à 6000 tr/min à 1298 ch (1280 hp à 7800 tr/min, régime maxi 8500) et 1000 Nm entre 2700 et 6170 tr/min (maxi 1500 Nm à 5100). Marotte de Christian von Koenigsegg, l’éthanol E85 permettant à ses moteurs “flex-fuel” (soit essence sans plomb/soit éthanol) d’être encore meilleurs : 1625 ch (1600 hp/1195 kW) ! En mode E85, la pression des turbos est plus importante, 2,2 bars contre 1,7.
Pour passer cette énergie au sol, Koenigsegg propose une transmission inédite baptisée “Light Speed Transmission” (LST). La boîte de vitesses est automatique à neuf rapports, avec un mode manuel. Celui ci abandonne les traditionnels synchros, remplacés par sept embrayages multi-disques. Le but est d’obtenir des temps de réaction plus courts qu’une boite de vitesses à double embrayage qui pré-engage uniquement le rapport supérieur ou inférieur, lorsqu’une vitesse est enclenchée. La LST de Koenigsegg prépare le rapport permettant de bénéficier du maximum de couple quel que soit celui engagé, permettant de sauter les rapports comme rétrograder directement de 7ème en 4ème, sans descendre les 6ème et 5ème rapports. La transmission se manipule au choix, par un levier central ou des palettes au volant. D’après Koenigsegg, la masse de la LST est plus légère qu’une DCT, 90 kg contre 140 kg.
La Jesko (prénom du père de Christian) se veut plus radicale que l’Agera RS, contrairement à la Regera orientée Grand Tourisme. De dimensions plus importantes (4,61 m de long, 2,03 m de large, 1,21 m de haut et 2,70 m d’empattement), la Jesko voit sa masse augmenter de 25 kg avec 1420 kg à vide (1320 à sec). La structure se compose d’un châssis monocoque en fibre de carbone doté de renforts en aluminium. La carrosserie est également en composite arbone/kevlar. La Jesko embarque une suspension pilotée et c’est une nouveauté, quatre roues directrices. Elle repose sur des jantes de 20×9,5 pouces à l’avant (5,9 kg/unité) et 21×12 pouces à l’arrière (7,4 kg/unité), chaussée de Michelin Pilot Sport Cup2 Cup2R en option) en dimensions 265/35–20 et 325/30–21.
D’un style plus doux (se rapprochant de la Regera) que l’Agera RS, la Jesko est surtout reconnaissable par son énorme aileron apportant 800 kg d’appui aéro à 250 km/h, 1T à 275 km/h, avec une valeur maxi à 1,4T !… soit bien plus que les megacars précédentes (+40% vs Agera RS et +30% vs One:1). La Vmax est annoncée à 300 mph soit 483 km/h. Koenigsegg prévoit une production de 125 à 150 ex. à 2 M€ HT l’unité.
Source CP Koenigsegg
