La région parisienne dispose désormais d’une nouvelle arène pour exposer et prendre soin des taureaux de Sant’Agata. Etabli à Puteaux, ce nouvel espace de 1400 m² dispose d’une partie showroom et d’une partie atelier. Le choix de ne pas s’implanter dans Paris intra-muros mais plutôt à proximité immédiate est ici délibéré. Outre les raisons pratiques en termes de facilité de circulation et de stationnement, les nouvelles règles anti-pollution mises en place dans Paris auraient engendré des contraintes pour les propriétaires de la marque possédant des véhicules historiques telle que la Miura de 1966 qui était exposée à l’occasion de cette soirée d’inauguration.
Pour Edouard Schumacher, PDG du groupe Schumacher, « il faut lever toutes les contraintes pour nos clients ». Il s’agissait donc tout naturellement de s’adapter à l’ensemble de la clientèle de la marque. L’idée maîtresse est de pouvoir proposer un accueil premium et d’assurer parallèlement un excellent service après-vente permettant ainsi de se démarquer.
Pour le groupe Schumacher, le fait de pouvoir commercialiser une marque prestigieuse telle que Lamborghini est une belle opportunité. En effet, la firme italienne se porte pour le mieux ainsi que l’indiquait hier soir Stefano Domenicali, Chairman et CEO de Automobili Lamborghini « les ventes sont en hausses sur le plan mondial, +10,3% de plus qu’en 2016 ». La marque de Sant’Agata reprend une croissance à deux chiffres après les +19% en 2014, +28% en 2015 et +7% en 2016. Pour rappel, en 2017 Lamborghini a de nouveau battu un record, avec 3 815 véhicules écoulés : l’Europe-Moyen-Orient-Afrique représente le principal marché du constructeur (1 477 véhicules, +18%), suivie de l’Amérique (1 338, +4%) et de l’Asie Pacifique (1 000, +9% dont le Japon avec 411 ventes).
Stefano Domenicali est d’ailleurs très confiant pour le futur de la marque en France, qui représente le troisième marché européen, derrière l’Angleterre (353) et l’Allemagne (303). L’objectif est a minima de doubler pour 2018 le nombre des 127 ventes réalisées en France en 2017. Cet objectif se fera notamment grâce aux ventes de l’Urus, (très) lointain descendant du mythique et décalé LM002 que nous adorons chez AutomotivPress.
Il est certain que l’Urus (nous) interpelle… Équipe d’un V8 4.0L bi-turbo de 650 ch (dérivé de l’Audi RS6 Avant Performance) et de larges disques de freins équipés d’étriers à 10 pistons, il reprend les codes sportifs de la marque, notamment avec son design acéré ou des détails plus discrets tels que l’absence de montant sur les portes. A l’intérieur, l’Urus offre 4 vraies places. Côté poste de pilotage, on retrouve la présence de carbone, de 2 larges écrans et d’une molette de sélection « Anima » permettant de paramétrer de façon optimale ce “super SUV” en fonction du type de sol qu’il rencontrera.
L’ensemble du véhicule est bien entendu personnalisable quasiment à l’infini par le biais du service Ad Personam proposé par la marque.
Enfin, concernant les réactions de la concurrence, pour Stefano Domenicali, l’arrivée prochaine d’un SUV chez Ferrari tel que l’évoquait Sergio Marchionne, patron de Ferrari, permettra de créer une émulation. Cette compétition profitera, selon lui, aux progrès réalisés chez les deux constructeurs et à la volonté pour Lamborghini de proposer le meilleur SUV sportif.
