A l’initiative de BMW France et de ses équipes à Lyon, nous avons pris en main le Z4 sDrive 18i Roadster pour un essai contact. Cette nouvelle version du 4 cylindres de 156 cv, issue du 2.0L de 184 cv du Z4 sDrive 20i, est elle suffisante ? A part un avantage tarifaire de 3 000 euros, le malus écologique et les consommations ne baissent pas. Que vaut ce Z4 “d’entrée de gamme” ?
Léger lifting
Depuis ce printemps 2013, BMW a retouché très légèrement la plastique du Z4. Les seuls changements esthétiques touchent des feux avant diurnes désormais à LED et dont le motif évolue et des ouïes latérales redessinées. Il faut dire que le dessin original du Roadster de BMW est tellement réussi avec son long capot, sa gueule de squale et ses arceaux, qu’il n’y avait pas grand chose à revoir. L’habitacle, lui reste identique. La qualité de fabrication et d’assemblage de notre modèle d’essai, équipé de la sellerie cuir, est parfaite. Très valorisante à l’œil et au toucher, c’est un vrai cocon.
Moteur 2 litres dégonflé
Cette version 18i est équipé du même moteur 2.0L que l’on trouve sur la modèle sDrive 20i du Z4. Ici, la puissance est ramenée de 184 cv à 156 cv, toujours à 5 000 tr/min. Le couple diminue de 30 Nm, passant de 270 à 240 Nm, disponible dès 1 250 tr/min jusqu’à 4 000 tr/min. La boite de vitesses est à 6 rapports, avec en option une excellente boite ZF automatique à 8 rapports, que nous avons testé sur notre modèle d’essai. Elle propose 3 modes : Drive, Manuel et Sport. A défaut d’être rapide, cette boite auto est un modèle de douceur et de silence. Sans aucun à-coup, elle égraine les 8 rapports en mode Drive en profitant du couple maxi. C’est en repassant en mode Manuel que l’on s’aperçoit que l’auto roule en 7ème vitesse à 1 500 tr/min dans la circulation urbaine. On regrette tout de même la longueur des rapports de transmission qui lissent les sensations. Les ingénieurs de BMW ont soigné la bande sonore du 4 cylindres, vous donnant l’impression d’avoir un 6 en ligne. Cela permet de distraire le conducteur car le tempérament du moteur est très sage. Idéal pour la balade cheveux aux vent, il se révèle moins à l’aise en mode Sport. Inutile d’aller chercher la zone rouge, ce n’est pas son truc, il manque de punch dans les hauts régimes. L’ensemble moteur/boite reste cependant agréable et homogène au quotidien.
Châssis rigoureux
Les sensations des autres modèles Z4 sont bien présentes. Le train avant est très précis, mordant à souhait. Le train arrière est moins à l’aise sur chaussée déformée. Bien que les sièges soit aussi confortable que le comportement, nous avons trouvé les suspensions arrières un peu sèches sur mauvais revêtement. Les freins ne souffrent d’aucune critique même sur sol mouillé, mais nous n’avons pas pu les tester en configuration extrême sur circuit. Le toit rétractable qui se plie en Z entame la capacité du coffre de 300L à 180L. Le poids annoncé reste juste sous 1.5T, ce qui donne un rapport/poids puissance de 9,6 kg/cv. Pas de quoi donner l’ivresse, le 0 à 100 km/h est parcouru en 8,1 sec contre 6,9 pour le Z4 sDrive 20i. Le Vmax se situe à 220 km/h.
Quel choix : 20i ou 18i ?
L’idée de BMW de proposer une version “d’entrée de gamme” du Z4 est elle judicieuse ? Oui d’un point de vu tarifaire, affiché à 36 900 euro hors options soit 3 000 euro de moins. Côté performances et sensations, mieux vaut opter pour le Z4 sDrive 20i plus dynamique, car cette version 18i n’affiche ni une baisse des consommations, ni des rejets de CO2 (159 gr/km) donc du malus.