Après sa victoire aux 24 Heures du Mans, Ferrari était attendu comme favori dans la fournaise de Monza pour l’épreuve des 6 Heures du WEC. Mais comme dans la Sarthe, rien ne s’est passé comme prévu et Toyota s’impose devant Ferrari, en terre tifosi, en catégorie Hypercar. En LMP2, Jota reprend également ses droits après sa déconvenue sarthoise devant Alpine. Corvette, vainqueur LMGTE au Mans, s’assurait une 4ème place permettant de décrocher le titre constructeur.
Hypercar
Logiquement en sport automobile, le plus gros budgets trustent les places d’honneurs. Et le plus gros budget en Hpercar, c’est Toyota. L’écurie nippone a signé, à Monza, sa quatrième victoire de l’année après Sebring, Portimao et Spa. Si AF Corse a usé de beaucoup de politique aux Mans pour favoriser ses intérêts, avec une Balance of Performance (BOP) ajustée peu avant la course, l’avantage fut inverse dans le chaudron milanais. Les Ferrari 499P reçrent un lest supplémentaire de 5 kilos et une baisse de puissance de 16 kW (22 ch) par rapport à la concurrence directe.
Après sa désillusion des 24 Heures du Mans 2023 (lire ici), Toyota est arrivé à Monza le wakisashi (sabre court) entre les dents. Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez auteurs de la pôle position avec la Toyota GR010 Hybrid n°7 s’imposent aux 6 Heures de Monza devant la Ferrari 449P n°50 d’Antonio Fuoco, Miguel Molina et Niklas Nielsen. Surprise, la Peugeot 9X8 n°93 de Paul Di Resta, Mikkel Jensen et Jean-Eric Vergne décroche la 3ème place du podium, réalisant sa meilleure performance depuis son retour en endurance il y a un an. La Peugeot 9X8 n°94 a rencontré un problème de boîte de vitesses.
Après un incident provoqué par la Toyota n°8 de Sébastien Buemi qui percutait au premier virage la Ferrari n°50. Le pilote suisse commettait ensuite une deuxième erreur en percutant l’Aston Martin n°777 de Satoshi Hoshino, juste avant la chicane Ascari. Un incident synonyme de stop-and-go d’une minute. La Ferrari 499P n°51, vainqueur du Mans, d’Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi fut victime d’un tête à queue en première partie de course.
Pénalités
La Toyota n°8 de Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Hiro Hirakawa, sous investigation pour avoir dépassé la limite de puissance autorisée par le règlement et la BOP, fut pénalisée d’un stop and go de cinq secondes transformé en une pénalité de 50 secondes. Elle glisse en sixième place derrière la Ferrari n°51 et la Porsche n°5.
La gagnante des 24 Heures du Mans 2023 perdait, à l’issu de la course, sa quatrième place suite à un drive through pour avoir dépassé la Porsche 963 n°5 en dehors des limites de la piste (pénalité de quarante secondes). Avec la pénalité de la Toyota n°8, la Ferrari n°51, classée 6ème, se retrouve à la cinquième place.
La Porsche 963 n°5 de Frédéric Makowiecki, Dane Cameron et Michael Christensen classée cinquième à l’issue de la course, récupère la quatrième position devant la Ferrari n°51 et la Toyota n°8.
LMP2
En LMP2, la lutte a été serrée entre Jota, Alpine, Team WRT et United Autosports. Leader à 20 minutes de la fin de course, l’Oreca n°31 du Team WRT dû plonger dans son garage suite à un souci mécanique. L’Oreca n°28 de Jota en profitait pour s’imposer pour la première fois de la saison.
Après une difficile épreuve du Mans (lire ici), Alpine signait une encourageante deuxième place à la n°36 devant l’Oreca n°41 du Team WRT suite à un dépassement dans le dernier tour de Louis Delétraz sur Oliver Jarvis (United Autosports n°23).
LMGTE
Les Iron Dames, pôle woman avec la Porsche n°85, perdaient la tête suite à un ravitaillement d’urgence. La victoire revenait à la Porsche n°77 du Dempsey-Proton Racing devant les Porsche 919 RSR-19 n°60 d’Iron Lynx et n°86 de GR Racing.
Quatrième, Corvette Racing, vainqueur au Mans (lire ici), fut sacrée championne du monde LMGTE avec la Corvette C8.R du trio Ben Keating-Nicolas Varrone-Nicky Catsburg.
Tous les classements sont ici.
Crédit photos @Joris Clerc.
