Yema vient de présenter une nouvelle montre de pilote au design néo-rétro particulièrement attractif. Le Speedgraf, c’est son nom, est un chrono bicompax de type “panda inversé” qui s’inspire d’un modèle iconique de la marque réalisé dans les années 1960. L’occasion pour moi d’arpenter les allées du Mornay Festival avec cette montre au poignet au milieu de belles sportives classiques.
Yema, fondée en 1948, continue aujourd’hui de revisiter son riche passé. Elle vient de présenter le Speedgraf, une nouvelle montre de sport néo-rétro branchée vitesse.
Et j’ai eu la chance de pouvoir tester ce nouveau modèle au cours de la 1ère édition du Mornay Festival et de remettre cette montre “vintage” dans son élément au milieu des F1 historiques de Renault, d’anciennes Bugatti, de Porsche et de Jaguar classiques.
Car le chronographe Speedgraf surfe sur la vague actuelle du néo-rétro, comme les précédentes rééditions des Superman (plongée), Yachtingraf (plaisance et maritime), Spacegraf et Flygraf (espace et aviation), sans oublier le Rallygraf lié à l’automobile. Comprenez par là un design vintage mais subtilement retravaillé pour s’adapter à la demande de la clientèle d’aujourd’hui.
Il répond aussi à une demande forte de la communauté de fans de la marque qui souhaitaient une montre liée à l’automobile qui soit d’un prix moins élevé que celui de la Rallygraf et d’un design plus “classique”.
Le Speedgraf est largement inspiré par une pièce emblématique de l’histoire de Yema : le “Daytona“, premier chrono de la marque française apparu dans les années 1960. Cette montre de pilote taillée pour la course automobile (et dévoilée quelques années avant le Rallygraf) a eu un grand succès et a été porté par les plus grands pilotes de l’époque. Il a connu son heure de gloire lorsque Mario Andretti s’imposa aux 500 miles d’Indianapolis en 1969 avec un “Daytona” au poignet.
Boitier
Le Yema Speedgraf adopte un boitier en acier 316L poli de 39 mm de diamètre. C’est petit, mais discret et conforme à la taille des montres des années 1960-1970. Cette taille s’inscrit parfaitement dans le courant actuel du “downsizing” horloger, après des années 2000 marquées par des diamètres plus imposants de 44-46 mm. La montre est confortable au porter avec de petites cornes courbes qui s’adaptent bien au poignet. Elle est étanche jusqu’à 100 mètres, ce qui permet de la garder pour pratiquer certaines activités nautiques ou en piscine. Le boitier est surmonté d’une lunette en aluminium bidirectionnelle qui est graduée en 60 minutes pour effectuer des mesures de temps.
La finition soignée du boitier est valorisée par une couronne pourvue du logo Yema et d’un fond rehaussé d’une gravure du blason historique et du numéro individuel pour les 300 premiers exemplaires. Le verre saphir bombé (traité antireflet) renforce l’aspect vintage.
Cadran
Le cadran fait toute la personnalité de ce chrono bicompax néo-rétro et joue à fond sur l’effet nostalgie. Il est de type “panda inversé”, très en vogue dans les années 1960, avec un fond noir mat associé à deux compteurs blancs. On gagne ainsi en lisibilité. Les aiguilles et les index de type “bâton” participent aussi à l’image vintage. Elles sont recouvertes de matière luminescente pour une parfaite visibilité dans l’obscurité. L’inspiration “course automobile” se retrouve dans la trotteuse à l’extrémité rouge et la présence sur le réhaut d’une échelle tachymétrique – pour le calcul d’une vitesse – et d’un télémètre – pour le calcul d’une distance par rapport à un évènement sonore. Le compteur de droite affiche les petites secondes, celui de gauche totalise les minutes du chrono. Son aiguille avec une extrémité en forme de flèche assure une lecture précise des mesures de temps.
Calibre
Pour offrir un prix attractif à la portée d’un large public, Yema a délaissé les calibres suisses ETA-Valjoux de la “Daytona” historique ou des dernières Rallygraf Heritage et Rallye Andretti Édition Limitée pour un mouvement japonais. Il s’agit ici d’un calibre Seiko NE86 à remontage automatique. Un clin d’œil à l’histoire quand on sait que Yema a été intégrée au groupe Seiko en 1995. Ce calibre vrombit à 28800 alternances par heure et affiche une autonomie correcte de 45 heures. Avec sa roue à colonnes et son embrayage vertical, il offre des prestations d’excellent niveau qui n’ont rien à envier à des chronos d’autres marques aux prix bien plus élevés.
Bracelet
Le Yema Speedgraf se fixe au poignet avec un beau bracelet en cuir vieilli noir perforé, comme toute montre de pilote qui se respecte. A ce détail près qu’il affiche une certaine originalité avec des performations qui ne sont pas rondes, mais de forme trapézoïdale. Elles rappellent les ouïes d’aération des voitures de course.
Bilan
Design néo-rétro réussi et attractif, finitions de qualité, moteur fiable et précis : le Speedgraf ne manque pas de charme et plaira à tous les fans de course automobile et de montres “vintage”. Bien que typée montre de sport (automobile), sa taille et son esthétique en font un garde-temps polyvalent qui peut se porter en toute occasion, en tenue décontractée comme en tenue plus habillée. En plus, c’est montre française (assemblée dans les ateliers Yema implantés à Morteau, dans le Doubs) qui offre un excellent rapport qualité/prix. Elle est livrée dans un très bel écrin de transport en cuir.
Proposé à 1499 euros, ce nouveau Speedgraf s’intercale entre les Rallygraf à quartz et Rallygraf automatique. Il répond ainsi à la demande de la communauté de fans Yema CoLabs qui souhaitaient une pièce de milieu de gamme. Il est disponible en pré-commande depuis le 20 septembre 2019. Il est proposé en série limitée pour les 300 premières pièces qui sont numérotées. Les 100 premières commandes seront expédiées à la mi-décembre 2019… juste à temps pour se retrouver sous le sapin de Noël !
