Depuis sa première édition en 2011, Spa Classic s’est imposé comme l’un des rendez-vous incontournables des Series by Peter Auto. Pour cette 13ᵉ édition, dix plateaux d’exception étaient réunis, mêlant GT, prototypes, voitures de tourisme et icônes de l’endurance, dans un cadre aussi mythique qu’exigeant.
L’édition précédente avait déjà été largement perturbée par les intempéries. En 2025, rebelote : le microclimat si particulier du plus beau circuit du monde a encore joué les trouble-fêtes. Il n’avait pas plu à Spa depuis près d’un mois, mais c’est précisément le week-end du Spa-Classic que la pluie a choisi pour faire son retour… et en force. Dès le début d’après-midi samedi, une météo capricieuse s’est installée durablement, accompagnant les concurrents jusqu’au drapeau à damier final.
À l’approche des 24 Heures du Mans (lire ici) et du Mans Classic (lire ici), il est naturel de commencer notre tour d’horizon des forces en présence par le plateau Group C Racing (lire ici).
Pas moins de 23 prototypes étaient engagés ce week-end, un chiffre plutôt encourageant compte tenu des difficultés rencontrées par la série depuis l’arrivée de l’Endurance Racing Legends (ERL), qui propose des voitures plus accessibles, tant sur le plan technique que financier. Les habitués étaient au rendez-vous, à l’image de Maxime Guenat et sa spectaculaire Peugeot 905 Evo 1 Bis, ou encore des Tiga et de la Nissan R90CK « FROMA ».
Année Le Mans Classic oblige, quelques nouveaux châssis ont également fait leur apparition à Spa, offrant une occasion idéale pour peaufiner les derniers réglages en vue du grand rendez-vous sarthois, ou tout simplement pour valider une participation. Parmi ces nouveautés remarquées : deux Porsche 962 C aux livrées inversées.
Aucune Jaguar n’était engagée cette année. En revanche, les spectateurs ont pu profiter de la présence des Nissan R90CP et R90CK, au nombre de quatre. Nous espérons revoir en les félins en force au Mans Classic !
La toute première Porsche 956 privée, châssis 956-101, était également de la partie en vue du Mans Classic. Véritable pièce d’histoire, cette voiture emblématique avait décroché la troisième place aux 24 Heures du Mans 1983.
Côté format, le plateau Group C Racing disposait de quatre séances réparties sur le week-end : deux qualifications et deux courses de 40 minutes chacune. Ivan Vercoutere et Ralf Kelleners se sont montrés les plus rapides, décrochant les deux pole positions au volant de leur Porsche 962 C.
Malgré ces performances en qualifications, ils ne parviendront pas à concrétiser en course. Si les essais du vendredi se sont déroulés sous un soleil généreux, les deux courses du week-end ont eu lieu sous une pluie persistante, rendant la visibilité extrêmement limitée.
Dans ces conditions délicates, Olivier Galant s’est illustré lors de la première course en signant une superbe remontée au volant de sa Nissan R90CP. Il s’impose devant Kriton Lendoudis et sa Mercedes-Benz C11, ex-Schumacher. Le lendemain, les rôles s’inversent : Lendoudis prend sa revanche et s’adjuge la victoire, tandis que Galant termine deuxième. Philip Kadoorie, quant à lui, complète le podium lors des deux manches.
Assez logiquement, le plateau Group C s’est clairsemé au fil du week-end, la météo capricieuse n’incitant guère à prendre des risques avec ce type de machines d’exception. À moins d’un mois du Mans Classic, beaucoup ont préféré préserver leur monture plutôt que de compromettre leur participation à l’un des plus grands rendez-vous de l’année.
Crédit photos @Matthieu Bourgeois
Ajouter un commentaire