Tokyo Vice : JDM TV by HBO
Livre/Book/Film/Movie

Tokyo Vice : JDM TV by HBO

Tokyo Vice (S1)
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Co-produit par Michael Mann, la série TV « Tokyo Vice » est basée sur l’autobiographie de Jake Adelstein, journaliste américain d’investigation travaillant pour un grand quotidien de Tokyo. Son récit « Tokyo Vice : An American Reporter on the Police Beat in Japan » a défrayé la chronique entraînant un scandale, de Tokyo jusqu’au FBI. Pendant douze ans, il a couvert le côté obscur du Japon – extorsion, meurtre, trafic d’êtres humains, corruption fiscale et bien sûr, les Yakuzas – livrant un regard sans précédent sur la culture japonaise. Mais ce qui est plus plaisant encore, c’est que la série TV « Tokyo Vice » regorge de pépites automobiles japonaises, des années 80’s jusqu’à 2000.

Le pitch

L’action se déroule en 1999. Nouvellement embauché au journal « Meicho Shimbun » (Mainichi Shinbun), Jake Adelstein (Ansel Elgort) est un étranger, un « gaijin » qui cache ses origines du Missouri. Sa cheffe, Eimi Maruyama (Rinko Kikuchi) le lui rappelle « Tu n’es plus au Kansas ! ». Tokyo est un nouveau monde dans lequel il apprend encore à naviguer. Seul journaliste américain à avoir été admis au « club insulaire de presse de la police métropolitaine de Tokyo », Jake s’intéresse rapidement à la mafia locale représentée par différents clans de Yakuzas.

Jake est ambitieux mais manque encore un peu de recul sur les évènements et leurs conséquences. Désireux de garder son emploi et de prouver sa valeur dans la rudesse du management japonais, Il est pris sous son aile par Hiroto Katagiri (Ken Watanabe), grand flic anti-criminalité, fatigué du système en place. Loup solitaire, il devient le mentor de Jake, permettant au jeune homme d’avoir un aperçu de la façon dont il maintient la paix entre les clans Yakuzas.

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JDM by Datsun Nissan

Le spectacle est coloré, passionnant et plein d’action. Et pour les fans de voitures japonaises, il y a l’embarras du choix, l’un des nombreux avantages de ne plus être au Kansas ou au Missouri ! Bien qu’Ansel Elgort joue le protagoniste de la série, il est difficile d’oublier que Ken Watanabe et sa voiture lui volent la vedette à chaque scène dans laquelle ils se trouvent. La voiture de l’inspecteur Katagiri est l’une de ses plus belles stars locales : une Nissan Fairlady Z S130. C’est une machine que le détective adore, comme en témoignent son état impeccable et la façon dont il en prend méticuleusement soin. C’est un choix nostalgique pour un homme, qui se sent lui-même, comme un retour à une époque passée. Avec un intérieur d’un rouge magnifique correspondant à son extérieur, également rouge, ce n’est pas la couleur la plus discrète pour les filatures et surveillances policières, mais c’est indéniablement la plus cool.

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En dehors du Japon, la Nissan Fairlady Z S130 est connue sous le nom de Datsun 280ZX. Les passionnés de Datsun et de Nissan préfèrent les premières générations de la Z (S30, 1969 à 1978), comme les 240Z (lire notre essai ici), 260Z et 280Z. Mais pour ces fans de Z classique, cette version « mise à jour » est vécue comme un affront, la voiture s’étant mieux vendue que la Z d’origine. La S130 a été fabriquée de 1978 à 1983. Propulsion arrière, boîte de vitesses à cinq rapports, direction assistée, vitres et rétroviseurs électriques, elle embarque un moteur six cylindres en ligne de 2,8L atmo de 140 puis 150 ch (L28E I6) ou turbo de 200 ch (L28E T I6), dès 1981. La voiture était encore plus populaire aux États-Unis qu’au Japon. Environ 70% de la production de 280ZX est allée aux États-Unis, Motor Trend la nommant « voiture importée de l’année 1979 ».

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Au grand dam des admirateurs des Z S30, Nissan a apporté un certain nombre de modifications à la S130, mais beaucoup d’entre elles étaient des améliorations. Ils ont déplacé son moteur plus loin dans la baie pour obtenir une répartition du poids, presque parfaite de 50:50. C’était aussi une voiture plus luxueuse, plus confortable, plus silencieuse, avec un meilleur système de suspension, plus d’espace pour les jambes et des sièges plus confortables. La 280ZX était plus aérodynamique, avec une traînée et une portance réduites. Nissan a opté pour une carrosserie allongée et élargie, plus basse et esthétiquement répondant au design plus en coins et géométriques des années 80’s par rapport aux courbes plus douces des voitures des années 70’s. Son équilibre entre puissance et confort en faisait une parfait Grand Tourisme. Dans leur numéro de novembre 1978, Car and Driver l’appelait « une voiture de sport plutôt qu’un enfer ». Ce n’est pas exactement rapide selon les normes d’aujourd’hui, mais malgré ses détracteurs, c’était une voiture solide. Paul Newman a même couru avec en 1979 et remporté des courses.

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Sa transformation controversée en a fait une voiture plus lourde, plus volumineuse et plus douce qui, selon les fans de l’ancienne Z, avait perdu son avantage. Lorsque Hiroto Katagiri la conduit, le détective garde son calme dans des situations extraordinairement stressantes. Sa voiture n’est pas conçue pour les poursuites et Katagiri, aussi intègre qu’incorruptible, non plus. Il aime prendre son temps et ne peut pas être pressé. Il n’est pas accro à l’adrénaline, son sang-froid évident cache sa gentillesse. Comme Katagiri, dont les motifs sont au moins initialement opaques, il y a plus dans sa Fairlady Z qu’il n’y paraît. La voiture de sport a évolué pour devenir une excellente GT, mais elle ressemblait toujours à une voiture de sport pur-sang. Bien que Katagiri ressemble à l’archétype du détective dur à cuire, au fond, c’est un homme bon, un père de famille. Il est logique qu’il opte pour une conduite plus confortable et pratique plutôt que quelque chose de rapide et de puissant. C’est apparemment pourquoi il choisit aussi un 2+2 plutôt qu’une deux places, bien que la banquette arrière soit juste un peu trop petite pour les adultes, elle est parfaite pour ses jeunes enfants.

Tokyo Vice (S1)
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Bien que la Fairlady Z de Katagiri obtienne le plus de temps d’écran, ce n’est pas la seule grande voiture présentée dans Tokyo Vice. Le jeune yakuza réticent qui prend du galon, Sato (Shô Kasamatsu) est fréquemment au volant d’une Nissan President JS HG50 de 1990 : une berline de luxe noire brillante, qui dénote l’opulence et le statut social, motorisée par un V8 4.5L (VH45DE) annoncé à la limite de puissance légale japonaise de 280 ch, mais qui en réalité développait 310 ch. Ce modèle, à boite automatique à 4 rapports, a été fabriquée exclusivement au Japon et n’ait pas d’équivalent américain exact, si ce n’est l’Infiniti Q45. Sato est un homme au bon cœur, aimant les « Backstreet Boys », est amoureux de l’hôtesse-entraîneuse Samantha Porter (Rachel Keller) qui se déplace en moto, Kawasaki ZR 250 Balius II.

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Sato est pris au piège d’une vie qu’il ne semble pas vouloir. Bien que la voiture ne semble pas lui appartenir, mais plutôt à son clan yakuza « Chihara-kai », à mesure qu’il monte dans la hiérarchie du gang, elle semble de plus en plus devenir la sienne. Sato doit fabriquer et maintenir une certaine image qui reflète sa position dans le clan à l’intérieur comme à l’extérieur. La President JS G50 l’aide à préserver la façade.

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Polina (Ella Rumpf), l’une des animatrices du bar à hôtesses et amie de Samantha, a un petit ami nommé Akira (Tomohisa Yamashita). C’est l’opposé Sato, jouant à être un homme bon et un bon partenaire pour Polina, mais c’est en fait un petit escroc. Il achète une nouvelle Nissan Skyline GT-R R34 de 1999, ce qui en fait l’une des rares voitures véritablement neuves dans la série, toutes les autres datant des années 80’s. Akira la montre à Polina à l’occasion de leur anniversaire de leur rencontre. La préoccupation d’Akira pour l’argent et le statut social est notable, ayant pu se payer sa Skyline en travaillant pour un club d’hôte, comme Polina.

Tokyo Vice (S1)
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La Nissan Skyline GT-R se trouve être l’une des plus grandes voitures de sport japonaises, une légende de haute performance idéale pour la course et le drift, donnant à son pilote un look incroyablement cool. Malheureusement, la Skyline n’apparaît que pendant quelques instants, mais contrairement à la Fairlady Z de Katagiri, la Skyline est une voiture incontestablement spectaculaire qui fait une forte impression, avec son 6 cylindres en ligne 2.6L twin-turbo (RB26DETT), bridé à 280 ch au Japon (330 ch en réel).

Les voitures et motos de Tokyo Vice sont impeccablement choisies et adaptées aux personnages de la série, dont : Eunos Roadster, Nissan Cédric, Nissan President, Nissan Silvia, Toyota Century, Suzuki RG 400 Walter Wolf… S’il y a des reproches à faire ici, c’est qu’on n’en voit pas assez. Heureusement, nous pouvons nous réjouir : HBO a récemment annoncé une deuxième saison de Tokyo Vice, à voir en France sur Canal+. « JDM TV must go on ! » (JDM pour Japenese Domestic Market)

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