Vulcan magazine, conteur d’expériences automobiles
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Vulcan magazine, conteur d’expériences automobiles

Vulcan magazine
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La naissance d’un nouveau magazine de presse écrite est toujours un événement en soi, surtout à l’ère du numérique. Nous avons interviewé Sylvain Carré, le fondateur de Vulcan, issu de l’informatique (intégration système) mais qui a aussi une activité autour de l’automobile, avec un garage et une structure de coaching de pilotage sur circuit. La création d’un magazine dédié à l’automobile est donc une suite logique dans sa démarche. 

AutomotivPress : Que veut dire Vulcan ?
Sylvain Carre : “Alors Vulcan, ça vient de la vulcanisation des pneus. J’adore glisser en voiture !”

AP : Quand est né l’idée de créer un magazine automobile ?
SC : “Il y a plusieurs années, quand je suis devenu freelance [en informatique]. L’idée germait dans mon esprit depuis longtemps. J’avais quelques voitures sous la main et j’avais trouvé des photographes. J’ai fait tous mes calculs, du business model, mes estimations par rapport à la presse actuelle, le positionnement du magazine. Comment vit la presse ? Comment vivent les sites internet ?  Comment vivent les youtubeur ? Quels sont les écueils dans chaque branche et les solutions ?”

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AP : Tu avais une idée de la ligne éditoriale ?
SC : “C’est assez amusant quand tu demandes aux gens ce qu’ils veulent voir dans le magazine, ça part dans tous les sens, c’est incroyable. Ils veulent toujours ce qu’ils ont déjà vu, parce que c’est super difficile d’imaginer quelque chose qui n’existe pas. Moi typiquement, ce n’est pas ce que j’ai envie de faire. J’avais déjà une vision en tête de du ton que je voulais donner au magazine. Le plus important, avoir un ton, avoir du fond et la partie rédaction. C’est pour ça que c’est moi qui m’en charge. C’est vraiment là où je voulais donner une vraie coloration.”

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AP : Vulcan est fait dans la région Auvergne Rhône Alpes ?
SC : “Oui, je voulais que tout soit fait en local, afin de tout avoir à proximité [hormis le webmaster]. Les partenaires également sont locaux.  On est tous dans le bassin lyonnais, à une demi-heure, on peut aller voir les entrepôts logistiques où sont stockés les magazines. L’imprimeur est du côté de Roanne.”

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AP : Vulcan est disponible sur abonnement et via internet ?
SC : “On ne voulait pas passer par les kiosques, justement à cause du système de distribution, trop coûteux pour nous. C’est l’un des problèmes des magazines dans la presse, aujourd’hui. Pour beaucoup, avoir SON magazine en kiosque est un rêve Etre vendu parmi les grands titres. Ce n’est pas le cas pour moi. Mon rêve, c’est d’être à l’équilibre et que l’on puisse continuer à le faire et le vendre longtemps.”

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AP : Etre vendu aussi sur une marketplace comme Amazon…
SC : “On ne se l’interdit pas, mais plus tard, en seconde solution. Amazon a ses conditions quand même et peut augmenter ses frais du jour au lendemain. On ne veut pas avoir le « couteau sous la gorge ». Le modèle de la presse papier, aujourd’hui, je n’ai pas envie de dire qu’il est mort et enterré. Il peut se renouveler encore. Mais il y a un énorme travail.”

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AP : Qu’en est-il de la publicité ?
SC : “Je ne veux pas m’interdire de faire de la publicité, mais par contre je veux faire de la publicité pour des gens que je connais. Je vise la publicité plutôt comme du sponsoring ou du mécénat. Et puis nous sommes actifs sur les réseaux sociaux pour entretenir notre communauté et discuter avec nos lecteurs ou futurs lecteurs. Nous n’avons pas de « community manager ». C’est bien nous qui répondons aux messages. Notre but est de rencontrer les gens physiquement. Nous serons présents sur un maximum d’évènements. On a prévu de faire une newsletter, qui va arriver pour les abonnés, au format numérique.”

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AP : A qui s’dresse Vulcan ?
SC : “A tout le monde. Chaque numéro est consacré à une voiture en particulier. Les gens qui connaissent et ceux qui découvrent le modèle. Vulcan ne va pas se concentrer sur les specs, disponibles partout sur internet, en écrits et vidéos. L’idée du magazine, c’est vraiment d’apporter de la valeur ajoutée, en étant une « référence de garde » que l’on pourra consulter à tout moment, si on s’intéresse à la voiture en une du magazine. Nous, on la conduit longtemps sur différents terrains, essais routiers et circuits, on fait un grand roadtrip avec,  on sait quelles emmerdes on peut avoir avec, puisqu’on a en tout le temps (rires) ! On sait aussi combien ça coûte, parce qu’on a payé la maintenance, du coup cette expérience-là, on la transmet. On a une rubrique mécanique sur les aspects techniques particuliers du modèle.”

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AP : Quels sont les titres auto que tu lisais dans les années 90’s ?
SC : “Option Auto, Sport Auto, Echappement. C’est génial de les ressortir plus de 20 ans après, pour relire des articles sur un modèle. Avec Vulcan, je veux retrouver ça, un contenu complet sur une voiture, qui reste dans le temps, sans être sous la pression de l’actualité automobile du moment.”

AP : Quels seront les prochaine voiture à la une de Vulcan ?
SC : “On a fait une japonaise avec la Honta Integra Type R, puis le n°2 sera consacré à la BMW M5 E39, ensuite on fera une italienne, une anglaise, une française, etc… Le choix est vaste !”

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AP : Vulcan ne pointe-t-il pas du doigt les futurs collectors ?
SC : “Non pas forcément. On ne veut pas s’enfermer dans la ligne « Youngtimer » ou « Classique ». Nous voulons proposer des autos intéressantes et sympas avant tout.”

AP : Quelle question aurais tu voulu que je te pose ?
SC : “Je n’ai pas d’idée sur le moment…. Au fait, tu veux une bière ?”

Plus d’infos : Vulcan-Mag.com et page YouTube Vulcan Mag.

Crédit photos @Joris Clerc

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