Après une salve de SUV’s électrique, Volvo revient au format berline avec l’ES90 à motorisation électrique. Ses dimensions ne laissent présager aucun doute sur ses marchés de prédilection : l’Amérique, l’Asie, l’Australie, le Moyen Orient. Au menu des puissances allant de 245 kW (333 ch) à 500 kW (680 ch) pour une autonomie annoncée de 650 à 700 km et une recharge (très) rapide.
Avec l’ES90, Volvo s’attaque au segment des grandes berlines premium 100 % électriques : la doyenne Tesla Model S (lire notre essai ici), suivi des Audi A6 e-tron, BMW i5, Mercedes EQE, Volkswagen ID.7 et la très originale Hyundai Ioniq 6 (lire notre essai ici). L’ES90 remplace la S90 thermique qui a quitté la gamme Volvo depuis 2023. Comme toute voiture électrique moderne, la Volvo ES90 est basée sur un châssis spécifique à ce type d’énergie, la plate-forme modulaire SPA2 déjà utilisée pour l’EX90. La finition haut de gamme « Ultra » reçoit une suspension pneumatique, option à 2 700 € sur les deux autres finitions équipées d’une suspension pilotée classique.
L’ES90 est plus imposante que sa devancière thermique S90 : 5 m de long (+4 cm), 1,94 de large (+6 cm), 1,55 m de haut (+11 cm), 3,10 m d’empattement (+16 cm). Son aspect crossover est renforcé par sa garde au sol de 18 cm (+3,6 cm) et ses jantes de 22 pouces (!). Le coefficient de traînée aérodynamique (Cx) de 0,25 est dans la moyenne dans la catégorie : Audi A6 e-tron à 0,21, BMW i5 à 0,23 et Mercedes EQE (0,22). Coté coffre le volume affiché varie de 391 à 1 256 litres avec un 22 litres supplémentaires sous le capot avant (frunk).
Au niveau du design, le style extérieur et intérieur reprend celui des récentes productions de la marque suédoise, propriété du chinois Geely, comme les SUV’s EX90 (lire notre essai ici) et EX30 (lire notre essai ici) : calandre minimale, blocs optiques avec signature lumineuse en T couché, prise d’air frontale en bas de bouclier avant, silhouette autrement lisse, arches de roues marquées, ceinture de caisse et creusement inférieur des portières, poignées de porte affleurantes, feux arrière en forme de C. A noter des compléments de feux verticaux longeant les bords de la lunette arrière et une excroissance signant la présence de capteurs dédiés aux aides à la conduite (cinq radars, un lidar, sept caméras, douze détecteurs à ultrasons).
Les motorisations se comptent au nombre de trois de puissance et couple respectifs : propulsion Single Motor de 245 kW (333 ch) / 480 Nm, 4×4 intégrale Twin Motor de 330 kW (449 ch) / 670 Nm et Twin Motor Performance de 500 kW (680 ch) / 870 Nm. Les batteries embarquées (NMC) affichent une capacité de 92 kWh (88 kWh net) avec jusqu’à 300 kW en charge pour la propulsion et 106 kWh (102 kWh net) avec jusqu’à 350 kW en charge pour les 4×4 intégrale, le tout sous une tension de 800 V (contre 400 V pour l’EX90).
Curieusement les autonomies WLTP annoncées sont surprenantes avec 650 km (propulsion) et 700 lm (4×4 intégrale) alors que la masse respective est de 2,4 T et 2,6 T (!), ce qui reviendrait à obtenir une consommation moyenne inférieure à 15 kWh/100 km… Avec 20 kWh/100 km, l’autonomie de 500 km serait plus réaliste. A vérifier lors d’un essai.
Les performances annoncées sont les suivantes : Vmax limitée à 180 km/h et 0 à 100 km/h en respectivement 6,9 sec, 5,5 sec et 4 sec.
La Volvo ES90 est dotée de deux calculateurs Nvidia Drive AGX Orin associés à une architecture électronique Qualcomm Snapdragon et un système d’exploitation Android avec services Google intégrés. Tout est pilotable via l’écran central tactile vertical de 14,5 pouces. Le tableau de bord reçoit un écran numérique de 9 pouces et un affichage tête haute. Seules commandes physiques, sur la console centrale un rouleau et deux boutons dédiés au système audio (Bower & Wilkins 1 610 W, 25 haut-parleurs).
L’équipement de la Volvo ES90 est fourni dès le premier niveau avec des sièges électriques chauffants, toit panoramique, Lidar, interface Google Android… La version Twin Performance (680 ch) disponible uniquement en finition « Ultra » est proposée à partir de 98 450 €, moins cher que ses concurrentes premium : 27 000 € de moins qu’une Mercedes AMG EQE 53 (625 ch), 10 450 € de moins que la BMW i5 xDrive M60 (601 ch) et 6 430 € de moins que l’Audi S6 e-tron (503 ch).
Source CP Volvo
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