Essai Hyundai Ioniq6 : l’air du vent
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Essai Hyundai Ioniq6 : l’air du vent

Hyundai Ioniq 6 Duo
Hyundai Ioniq 6 Duo

Après une Ioniq5 au design de concept-car hors du commun et particulièrement bien née, Hyundai nous propose un nouveau maillon dans la chaine des Ioniq, la Ioniq6 ! Direction la région d’Avignon pour aller en faire l’essai et la découvrir sur la route.

Un design extérieur identifiable

Hyundai Ioniq6 Sketch
Hyundai Ioniq6 Sketch

Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces dernières années, Hyundai n’en finit plus de faire sa révolution stylistique. En effet, chaque modèle de la gamme porte une identité forte et les ventes s’en ressentent puisqu’on croise énormément de Tucson par exemple. Dans un marché très concurrentiel où on pourrait penser que le consensuel l’emporte, la proposition du SUV a su trouver son public et c’est un franc succès pour la marque. L’audace paye.

Hyundai Ioniq6 Sketch
Hyundai Ioniq6 Sketch

Fort de ces constatations , la marque a continué à développer un style propre à chaque modèle de la gamme Ioniq totalement électrique. Après la Ioniq5 et son design tout en angle délicieusement rétrofuturiste, c’est une Ioniq6 (lire ici) tout en courbe que la marque nous présente aujourd’hui.

Taillée par le vent

Streamliner inspiration Hyundai
Non ce n’est pas une Hyundai, mais une inspiration !

Le communiqué de presse nous fait part de son CX exceptionnel de 0,21. Et c’est, je trouve, un très bon point de départ pour aborder le design extérieur de cette grande berline. On sent que tout a été pensé pour l’efficience aérodynamique et fendre l’air sans difficulté. Nous sommes très proche de la forme idéale de goutte d’eau lorsqu’on regarde la voiture de profil.

Face avant Hyundai Ioniq6
Face avant Hyundai Ioniq6

La face avant possède juste ce qu’il faut d’agressivité et arbore 2 prises d’air motorisées pour activer ou non le refroidissement des batteries de la voiture. Vous noterez les petits graphismes avec 6 petits carrés, rappel au nom de la voiture (la Ioniq 5 en avait 5).

Phare Hyundai Ioniq6
Phare Hyundai Ioniq6

Comme je vous le disais, le profil profite d’un dessin tout en courbe avec une ceinture de caisse et une ligne de toit tracées d’un seul trait pour faciliter l’écoulement de l’air. A noter le joli travail de galbe sur les flancs qui vient créer de jolis reflets et alléger visuellement l’ensemble. Un petit côté latin pas désagréable. Vous remarquerez également que notre exemplaire d’essai profite d’un pack alu que les éléments de bas de caisse et pare-chocs arrière.

Enfin, bien que sceptique sur le papier, j’ai finalement été plutôt séduit par les jantes de 18 pouces de série au design très aéro elles-aussi. Je les trouve très cohérente avec la fluidité de la voiture et ça me donne presque envie d’être plus radical et de caréner les roues arrières à la façon des belles carrosseries des années 30.
Si vous n’êtes pas de mon avis, il existe des jantes de 20 pouces plus sportives en option, mais ça sera avec une perte d’autonomie de 50km (!) et sans doute moins de confort.

Profil Hyundai Ioniq 6
Profil Hyundai Ioniq 6

La partie arrière est probablement la plus clivante. Certains y voient des airs de Porsche Panamera. Personnellement je n’irai pas jusque là. Au contraire de l’avant très lisse, l’arrière est plus complexe. Tout d’abord, il y a le béquet en bas de la lunette arrière qui intègre un immense feu stop sur toute sa largeur ainsi qu’un graphisme translucide façon pixel. En descendant, on trouve la bande de feu arrière avec un motif pixel elle aussi. Après l’avoir vu en action, j’aurais presque aimé voir une ou deux rangées de pixel en plus et ainsi permettre de créer une signature lumineuse personnalisée. Oui j’aime le tuning.

Arrière Hyundai Ioniq 6
Arrière Hyundai Ioniq 6

Enfin le pare-choc arrière est un peu particulier à mes yeux et je le trouve personnellement un peu chargé avec ces lignes verticales qui viennent interrompre la fluidité horizontale du reste.
Mais comme d’habitude en terme de design, c’est purement subjectif.

Pare-choc arrière Hyundai Ioniq 6
Pare-choc arrière Hyundai Ioniq 6

Un habitacle spacieux et lumineux

Tableau de bord Hyundai Ioniq 6
Les oreilles sur le tableau de bord servent à cacher les écrans des rétro-caméras (option)

A l’intérieur, nous sommes accueillis par une ambiance très claire dans notre exemplaire. Un contraste parfait avec le noir extérieur. Bien que le sommet de la planche de bord soit foncé pour éviter les reflets indésirables dans le pare-brise, tout le reste n’est fait que de blanc, de gris clair et de couleur aluminium. Et c’est très bien fait.

Volant Hyundai Ioniq 6
Une position de conduite agréable

On s’y sent bien dans cet habitacle. les sièges sont accueillants et moelleux, l’espace au coude et à la tête conséquent. J’ai adoré le travail de matière au niveau des portes qui réagit à l’ambiance lumineuse (personnalisable). Cela ajoute une dimension supplémentaire à cet intérieur zen. Les rangements disponibles sont nombreux et on trouve même une prise 230v à l’arrière en plus des classiques USB.

Porte Hyundai Ioniq 6
Porte Hyundai Ioniq 6

A l’arrière l’espace aux jambes est immense, surtout pour moi et mon mètre 70. Merci à l’empattement géant de 2m95. Attention cependant à la garde au toit pour les personnes de plus d’1m85 qui verront le sommet de leur crâne caresser le ciel de toit.

Coffre Hyundai Ioniq 6
Et non ce n’est pas un hayon !

Enfin au niveau du coffre, on reste un peu sur notre faim puisque la Ioniq6 affiche seulement 401 litres quand sa sœur Ioniq5 profite, elle, de 527 L. Dommage sachant que la voiture affiche une longueur de 4m85.

Hyundai Ioniq 6 Infotainment
Hyundai Ioniq 6 Infotainment

Au niveau de l’infotainment, je dois dire que je suis resté sur ma faim. Bien qu’efficace, j’ai trouvé que l’interface manquait un peu de fluidité et que les graphismes étaient un peu triste. Rien de rédhibitoire, c’est surtout une histoire de goût, mais l’expérience est un peu en retrait de ce qu’on peut trouver chez Renault dans la Mégane ou chez Tesla par ex.
A noter que cette Ioniq6 intègre pour la 1ère fois chez Hyundai, un planificateur d’itinéraire pour les recharges, que je n’ai pas eu le temps d’essayer malheureusement.

Direction les Baux de Provence

Hyundai Ioniq6 sur la route
Hyundai Ioniq6 sur la route

C’est sur les routes des Baux de Provence que Hyundai nous a confié la Ioniq6 pour en faire l’essai. Des paysages magnifiques pour vous ramener de belles images, des routes avec quelques virages pour tester le dynamisme de la voiture et ensuite retour à Avignon par l’autoroute. Un programme qui devrait nous permettre de voir l’étendue des talents de cette voiture.

Hyundai Ioniq6 essai
Hyundai Ioniq6

La première sensation qui émane de la conduite, c’est clairement la douceur. La voiture se met en mouvement sans un bruit (je vous déconseille d’utiliser le faux son moteur disponible dans l’ordinateur de bord). La dimension du volant est bonne, la jante pas trop épaisse, et la direction très souple. Bon avant cela, j’ai quand même un peu buggé sur le levier de vitesse situé derrière le volant qui s’actionne par une rotation et non en le montant ou descendant comme chez Mercedes ou Renault par ex. Question d’habitude.

Copyright Hyundai /Clément Choulot

Parlons brièvement technique quand même. Nous disposons aujourd’hui de la version de 229ch (168kW) en propulsion qui nous promet un 0 à 100 en 7,4s, honorable. Une puissance “normale” et non démesurée comme on commence à en avoir l’habitude dans les modèles électriques.
Il faut quand même mettre ça en parallèle du poids de la voiture qui est quasi à 2 tonnes pile.

Copyright Hyundai /Clément Choulot

Revenons sur la route et dans les premiers kilomètres de traversée de village. Malgré la douceur de l’ensemble, je note que la voiture est un peu sèche en suspension sur les différents dos d’âne qui parsèment  les villages. Heureusement que nous disposons des jantes 18 pouces et des pneus les plus épais. On est pas sur la fermeté d’une sportive non plus, mais la suspension contraste un peu avec le reste des sensations.

Copyright Hyundai /Clément Choulot

Les premiers virages arrivent et bonne surprise, la voiture vire à plat et possède un bon maintien de caisse. Les relances sont franches, c’est du tout bon pour le dynamisme, même si ce n’est pas le but premier de cette Ioniq6.

Et sur les grands axes ?

Copyright Hyundai /Clément Choulot

Fort de cette expérience, il est maintenant temps de redescendre vers Avignon et de prendre les grands axes. Un peu de nationale et un peu d’autoroute histoire de juger l’efficience de cette grande berline. Le parcours étant plutôt plat, je décide de baisser la génération (réglable sur 4 niveaux jusqu’au “One Pedal”) et ainsi profiter d’un mode roue libre quand le profil de la route s’y prête. Et je dois dire qu’à ce moment c’est bluffant de voir le temps que la voiture met à perdre de la vitesse en roue libre. On peut véritablement dire merci au Cx. On a alors cette délicieuse sensation de fendre l’air dans un rendement total comme on peut le ressentir sur un vélo de route quand on a la forme !

Copyright Hyundai /Clément Choulot

L’autonomie annoncée à quasi 600km est comme bien souvent optimiste, mais de toutes les électriques que j’ai pu conduire, je pense que c’est celle qui a été la plus efficiente. En effet, malgré son gabarit, notre consommation sur les 200km de l’essai s’est établie à 15,7 Kwh/100km ! Remarquable. Associé tout ceci à la batterie de 77 Kwh (utile), et on obtient une autonomie réelle d’environ 500km avec notre parcours qui comprenait un peu de dénivelés et de conduite dynamique.

Hyundai Ioniq 6 avant
Un peu de fraicheur, Hyundai Ioniq6 essai

Autre fonctionnalité très intéressante pour cette nouvelle électrique de Hyundai, sa puissance de recharge ! En effet, contrairement à ce que j’ai expérimenter avec les autres électriques que j’ai pu conduire, la vitesse de recharge de la Ioniq6 est véritablement époustouflante. Au delà de pouvoir accepter une puissance de charge de 277 Kwh, c’est surtout la courbe de recharge qui impressionne.

Les concurrentes ont tendance à commencer la recharge avec un pic de puissance flatteur, mais qui va très vite se dégrader et augmenter notre frustration lors de l’attente des 80% fatidiques. La Ioniq6, quant à elle, va maintenir la puissance de recharge haute et ainsi diminuer grandement le temps passer à la borne. Pour peu que les bornes Ionity soient bien lunées (ce qui n’est pas tout le temps le cas), il est très facile de mettre moins de 15min pour récupérer les 80% si on est arrivé avec un peu plus de 20% avant la recharge. Bluffant.

Hyundai Ioniq6 essai
Hyundai Ioniq6

Une nouvelle Ioniq convaincante

Hyundai Ioniq 6 Jpog
La Ioniq6 attire les regards.

A l’heure de rendre les clés, c’est une très bonne impression que me laisse cette Ioniq6. Son efficience et sa douceur en font une électrique très recommandable sur le marché. Hormis les quelques défauts de garde au toit à l’arrière et de coffre un peu petit, je n’ai pas grand chose à lui reprocher.
Il faut aborder le sujet des prix tout de même. La gamme débute avec cette version propulsion de 229ch au tarif de 52 200eu, et grimpe jusqu’à 65 200eu pour la version Htrac executive (4×4, 325ch). Un tarif globalement cohérent si l’on regarde les concurrentes, Tesla en tête avec sa Model3 Grande Autonomie affichée à 52 990eu ou bien encore la BMW i4 (lire ici) qui commence de son côté à 53 550eu.
Si vous cherchez une berline électrique qui se démarque de la très courante Tesla Model3, cette Ioniq6 est une offre tout à fait séduisante, au design singulier et à la conception soignée !

Hyundai Ioniq 6 Duo
Hyundai Ioniq 6 Duo

Merci à Hyundai France pour l’invitation à cette belle découverte.

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