La DS N°4 marque une nouvelle étape pour le constructeur premium français. Après avoir renouvelé son offre par le haut, DS Automobiles s’attaque désormais à son cœur de gamme avec cette compacte élégante et technologique. Nous avons pris en main la DS E-Tense 100% électrique et la version hybride rechargeable de 225 chevaux.
La DS N°4 aime la lumière
Le tour de force de DS est d’avoir, depuis 2021, une compacte au dessin très soigné. La nouvelle DS N°4 profite de plusieurs changements esthétiques qui renforcent son lien de parenté avec la récente DS N°8 (lire notre essai ici).

La face avant adopte les nouveaux codes du constructeur du groupe Stellantis. À commencer par la signature lumineuse en forme de « V », qui rejoint le centre de la calandre vers le logo de la marque — désormais rétroéclairé.
Le véritable changement sur la N°4 reste l’incroyable travail opéré par les équipes de DS autour de la lumière comme élément distinctif, à l’image du concept E-Tense Performance de 2022, qui annonçait déjà le nouveau style du constructeur.
La calandre est également redessinée, avec plus de simplicité, tout en adoptant un dessin plus sophistiqué : l’effet « clou de Paris » de l’ancienne DS 4 (lire notre essai ici) disparaît au profit d’un design composé de carrés et de rectangles verticaux, en contraste avec la signature lumineuse horizontale — un élément distinctif repris de la DS N°8, là aussi.
Le profil n’évolue pas, DS ayant concentré ses efforts sur le dessin des jantes.
L’arrière change en douceur, avec des feux assombris et une surface d’écailles réduite. Le nom complet de la marque, DS Automobiles, s’étire désormais avec une typographie renouvelée.
Du côté des dimensions, c’est le statu quo : la berline n’évolue pas. Elle culmine toujours à 4,40 m de long, 1,87 m de large et 1,47 m de haut. L’empattement reste fixé à 2,67 m.
Les éléments forts du design de la DS 4 sont conservés sur la DS N°4 : toit flottant, lignes élégantes et surtout montant C très structuré, présenté comme favorable à l’aérodynamique, dixit le constructeur.

À bord, la DS N°4 améliore sa technologie
DS a écouté ses clients pour améliorer sa compacte. Les écrans de 7 pouces disparaissent au profit de modèles plus grands, tout en évitant la saturation du tout numérique. La taille atteint désormais 10,25 pouces, aussi bien pour l’infodivertissement que pour l’instrumentation numérique.
Point important : DS a également mis au placard les animations et effets visuels rébarbatifs de l’ancienne 4, au profit d’une détox numérique. Le combiné se veut plus lisible, plus moderne, sans excès — et on apprécie.
Même constat pour l’écran central, doté du système Iris, plus sobre et plus réactif.

La qualité de finition ne souffre d’aucun reproche : matériaux et assemblages sont de haut niveau, l’atmosphère est véritablement premium. Les sièges disposent de réglages électriques et permettent de trouver facilement une position de conduite idéale.
À l’arrière, la DS N°4 soigne son accueil avec de l’espace pour les jambes et une assise, comme un dossier, bien creusés. Cuir et Alcantara sont présents un peu partout, sans oublier un accoudoir à la finition léchée. Malgré la chute du pavillon, la garde au toit reste correcte.

Le grand looping du volume de coffre
Si la nouvelle DS N°4 séduit sur de nombreux points, elle conserve tout de même un talon d’Achille : son volume de coffre. Celui-ci varie fortement selon la configuration technique.
La compacte française offre le plus grand coffre de la catégorie premium dans ses versions thermiques (essence et diesel), avec 430 L.
Avec la batterie du modèle électrique E-Tense, le volume chute à 390 L, et à 360 L seulement sur la version PHEV.
Néanmoins, DS a soigné la forme du coffre, qui reste bien rectangulaire et pratique pour loger des valises.

Sur la route, la DS N°4 est dynamique…
DS nous a proposé d’essayer tour à tour ses motorisations. Nous avons commencé avec la version E-Tense, c’est-à-dire 100 % électrique.
Après s’être fait désirer durant des mois, cette version arrive enfin avec le restylage. Elle embarque une batterie de 58,3 kWh et le moteur eMotor du Peugeot E-3008 (lire notre essai ici), développant 213 ch (156 kW) et 343 Nm de couple. L’autonomie est annoncée à 450 km.
La voiture se montre agréable et confortable, avec de bonnes relances, même si l’on regrette un petit temps de latence au démarrage. Sur les routes sinueuses du Portugal, la DS N°4 fait preuve de vivacité, autorisant une conduite dynamique.
Toutefois, en tant que traction, elle montre rapidement les limites de sa puissance : si l’on envoie trop de couple sur le train avant, celui-ci finit par patiner…

…Mais la DS N°4 peut en cacher une autre
Le lendemain, nous avons pris le volant de la version PHEV de 225 chevaux. DS a revu l’architecture de sa motorisation hybride rechargeable, avec une capacité électrique accrue. On retrouve toujours le 4-cylindres 1.6 de 180 ch, associé à une batterie passant de 12 à 14 kWh.
L’autonomie grimpe de 50 à 81 km. Les démarrages se font en tout électrique, tout en douceur, dans un silence appréciable.
Trois modes de conduite sont proposés : Hybride, Sport et Électrique.
En ville, le système n’active le moteur thermique que dans les montées. En périphérie, il reste discret, ne se manifestant que pour les dépassements.
Sur autoroute, en revanche, les rôles s’inversent : le moteur thermique prend le relais, l’électrique n’intervenant que ponctuellement. La DS N°4 privilégie clairement le confort à la performance. Les évolutions techniques sont subtiles, mais l’électrique contribue davantage qu’auparavant.
Côté consommation, les progrès sont notables : 2,7 L/100 km en moyenne, et 6,6 L/100 km sur autoroute — bien en dessous des 8,5 L/100 km relevés sur la précédente DS 4 PHEV. Un effort à saluer.

Bilan : La DS 4 est morte, vive la DS Numéro 4
On regrette l’abandon de la suspension DS Active Scan Suspension, une offre unique sur le segment des compactes. La DS N°4 rentre ainsi un peu dans le rang.
Mais elle conserve de solides atouts : qualité de fabrication, confort de haut niveau et design élégant.
La surenchère disparaît au profit d’éléments plus sobres et raffinés.

Côté tarifs, bonne surprise : la DS N°4 ne voit pas ses prix augmenter par rapport à la version sortante.
La DS N°4 E-Tense débute à 44 180 € (hors bonus écologique) en finition Pallas, tandis que le reste de la gamme commence à 37 730 €.






Ajouter un commentaire