En règle Générale, j’essaye d’accorder la voiture testée avec le parcours le plus pertinent possible. Pour la C300 de, j’avais prévu un aller-retour Paris-Genève. Malheureusement un petit virus en a décidé autrement…
C’est bien dommage, car pour essayer une hybride diesel-électrique, un parcours majoritairement autoroute, avec un peu de ville, ça me paraissait idéal. J’ai dû me contenter de quelques virées en région parisienne pour un total de moins de 250 km. Pas idéal pour se faire une idée claire sur les qualités de ce break allemand.
Design
Personnellement j’aime bien la dernière génération de classe C (particulièrement en version C63S AMG certes). En berline ou en break, la voiture est à la fois classique et assez fine. Pour certains, en berline le coffre à la ligne fuyante est un peu déroutante. Je trouve que cela affine le profil. En break, la classe C est plus classique encore avec des proportions très sages. La finition AMG line tend à viriliser un peu la silhouette, mais l’auto reste tout de même très sage et ne joue pas les sportives pour autant. Le masque avant est ajouré, mais pas à l’extrême. La poupe, malgré la double (fausse ?) sortie d’échappement fait plus classieuse que rageuse. Les jantes 18 pouces ne jouent pas non plus la démesure.
Dans cette configuration la Classe C 300 de passera relativement inaperçu. Un break joli et discret.
A l’intérieur, la qualité Mercedes est bien là. La finition « frêne noir » ne m’a pas emballé. Dans cette configuration l’habitacle est un peu triste à mon goût. Très noir. L’agencement des commandes est toujours très ergonomique et facile à prendre en main.
Un bémol cependant pour une voiture de cette catégorie, l’hybridation mange une bonne partie de l’espace de chargement dans le coffre. Un mal nécessaire mais surprenant pour une voiture que l’on achètera certainement un peu, quelque part, pour son côté pratique.
Conduite
Difficile de se faire une idée très précise des qualités de la C 300de sans la possibilité de l’utiliser dans les conditions optimales. Cependant quelques grandes lignes se dégagent rapidement de la conduite de la Mercedes.
En premier lieu, le mode électrique parait très adapté à une utilisation classique maison-travail-déplacements quotidiens. La recharge sur une prise standard pendant la nuit permet en effet de faire environ 30 km en tout électrique. Un mode très bien adapté à la conduite en ville ou a une conduite douce sur axes secondaires.
En sollicitant plus la mécanique, le moteur thermique se met en route. Plutôt discrètement pour un diesel. La Mercedes C 300de n’incite toujours pas dans ces conditions à sortir la grosse attaque. Une conduite douce et souple reste clairement son mode de fonctionnement de prédilection.
Et pourtant l’accélération est franche les 194ch du 4 cylindres associés aux 122ch du moteur électrique permettent de générer en puissance cumulée 306ch, largement suffisants pour décoller facilement au feu ou soutenir un rythme élevé sur route. Mais la définition de la voiture reste clairement axée sur le confort et malmener l’auto sur les petites routes de campagne n’apporte aucun plaisir. La Mercedes est stable et efficace mais pas participative dans ce genre d’exercice.
En restant dans son registre d’utilisation, elle fait parfaitement le job. Départ discret le matin au boulot, en évitant de polluer sur les premiers kilomètres où la population est la plus dense.
Arrivé sur le réseau secondaire, la voiture déploie ses qualités de routière : confort, puissance et facilité de conduite.
Raison et sentiments
A près de 70 000 € dans la configuration essayée, la Mercedes C 300de AMG Line n’est pas donnée. Dans la catégorie « premium » c’est rarement le cas. Pour ce tarif vous avez donc une voiture performante, écologique et confortable. Mais je ne me retrouve pas complètement dans cette version.
En premier lieu, je trouve que la finition AMG Line n’est pas assez marquée esthétiquement. AMG est synonyme de sport, la finition AMG Line devrait à mon sens être plus proche esthétiquement d’une « vraie » AMG que d’une Avantgarde Line de milieu de gamme. Pourtant la C 300de dans cette finition reste très sage. Trop sage à mon goût.
Ensuite, comme toujours dans le marques premium, les options se payent au prix fort. La peinture optionnelle et la finition intérieure en frêne noir ne m’ont pas emballé. Autant prendre la teinte noire et la finition aluminium & laque noire proposée d’origine.
La C 300de en finition Business Line ou Avantgarde me semble plus pertinente, la version AMG Line n’apportant que peu d’avantages par rapport à ces version plus classiques.
La Mercedes C300de est tout ce que l’on peut attendre d’un break Mercedes classique. Jolie, pratique, confortable et performante, elle ne prête guère le flanc à la critique. Comme souvent dans cette catégorie, la différence se fera sur l’équipement. Mais si toutes les lignes de finition proposent un catalogue d’options équivalent, le choix d’une version Business Line ou Avantgarde semble plus pertinente que celui d’une AMG Line. Cette dernière coûte substantiellement plus cher sans apporter le surcroît de sportivité attendu. Que ce soit en comportement ou en esthétique.