Ne l’appelez DS 8, son nom est DS N°8. Avec le passage au tout électrique, la marque française renforce son changement de positionnement déjà entamé auparavant, tourné vers l’univers du luxe et de la mode. La DS N°8 remplace la berline DS 9 et s’intercale au-dessus du SUV DS 7, mélangeant les deux formats, au design aéro et à l’habitacle spacieux et raffiné. Au menu, des puissances de 230 ch à 350 ch 100 % électrique et des autonomies allant de 570 km à 750 km pour un tarif d’accès à confirmer de 65 000 €.
Signe d’un changement de stratégie, DS Automobiles apprend de ses erreurs passées. Du fait même de son industrialisation, la DS 9 (lire ici) fut un échec commercial. Difficile de convaincre les clients, européens et chinois, qu’une voiture haut de gamme symbolisant le luxe à la française, soit construite en Chine ! La DS N°8 sera produite dans l’usine Stellantis de Melfi en Italie aux côtés des futures DS N°7 et Lancia Gamma.
Design épuré et baroque
Exit la DS 9, petit ange parti trop tôt. Le SUV DS 7 (lire ici) est le succès de la marque française, la DS N°8 aura pour ambition de reprendre le meilleur des deux. DS Automobiles nous avait prévenu en 2020, indiquant que le futur porte étendard de la marque s’inspirerait du concept Aero Sport Lounge. La DS N°8 est un crossover coupé, berline surélevée mais pas SUV. Ses dimensions (4,82 m de long, 1,90 m de large, 1,58 m de haut et 2,90 m d’empattement) la place face aux Audi Q6 Sportback e-tron (lire notre essai ici) (4,78 m), BMW i4 (4,79 m), Ford Mustang Mach-E (lire notre essai ici) (4,72 m), Tesla Model Y (4,76 m). Son toit plongeant vers l’arrière forge son profil fastback et DS lui octroie une livrée bicolore, calandre/capot/toit noir, afin de la rabaisser visuellement. Les arêtes sont saillantes, les surfaces larges et lisses.
A noter le calandre éclairée « Luminascreen » et sa signature lumineuse spécifique, une évolution par rapport aux productions actuels de DS avec de chaque côté de grandes et fines barres de LED verticales faisant office de feux de jour. A l’arrière, la signature lumineuse prend la forme de feux triangulaires avec des motifs internes tridimensionnels. Une barre de LED verticale relie la jonction entre l’aile et le volet de coffre. Le design de la voiture se revendique épuré, raffiné, technologique, mais c’est assez baroque et ostentatoire.
Aérodynamique poussée
Le châssis reprend la plate-forme STLA Medium du Peugeot 3008 III (lire notre essai ici). Mais cette base a été modifié pour la DS N°8 : abaissement du capot de 5 cm et du pavillon de 6 cm, pare-brise reculé. Le modèle présenté étant 100% électrique, la finesse aérodynamique est prioritaire. DS indique un travail approfondi en soufflerie afin d’augmenter l’autonomie : profil fastback et becquet +12 km, soubassement caréné +14 km, jantes de 19 pouces avec inserts aérodynamiques +4 km (20 et 21 pouces également proposées), entrées d’air pilotées en bas du bouclier avant +18 km, feux de jour avant profilés (DS Lightblade) +8 km et arrière +4 km.
Motorisation électrique au lancement
La DS N°8 100 % électrique est déclinée en deux versions traction de 230 ch et 245 ch (au couple identique de 343 Nm), ainsi qu’en transmission intégrale de 350 ch (couple 509 Nm) avec un bloc par essieu. Les moteurs électriques sont conçus et produits à Trémery (Moselle) par Emotors. Les batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt) sous 400V sont également « Made in France » fournies par ACC à Douvrin (Pas-de-Calais), d’une capacité de 74 kWh ou 97,2 kWh. Les autonomies annoncées vont de 570 km à 750 km. Avec la grosse batterie, la DS N°8 électrique permet une recharge de 20 à 80 % en 27 minutes, permettant de récupérer 200 km en 10 minutes sur des bornes de recharge rapide jusqu’à 160 kW en courant continu (DC). En courant alternatif (AC), le chargeur embarqué est de 11 kW (22 kW en option) affiche une durée supérieure à 8h pour passer de 20 à 80 %.
Avec une masse de 2,1T à 2,3T, les performances annoncées sont de 7,7 sec sur le 0 à 100 km/h / 27,7 sec sur le 1000 m D.A. en traction avant et 5,4 sec / 25,5 sec en transmission intégrale. La VMax est limitée à 190 km/h.
Habitacle technologique
Comme d’habitude chez DS, l’habitacle affiche une présentation raffinée et technologique. A noter l’original volant en X (même Elon Musk n’en a pas eu l’idée pour Tesla !), un compteur numérique de 10,25 pouces pour l’instrumentation, un affichage tête haute étendu et un second écran central de 16 pouces, au format paysage, pour l’infotainement et la navigation, pilotable vocalement. L’ambiance intérieur est soulignée par un éclairage diffus des rampes de LED verticales, des haut-parleurs de la hi-fi Focal taillés dans des plaques d’aluminium. La banquette arrière dispose de dossiers inclinés à 30°. Les sièges sont recouverts de cuirs ou d’Alcantara. Le coffre affiche une contenance de 620L.
Source CP et crédit photos @DS Automobiles