Essai Infiniti Q60 2.0T Premium Tech : L’art réussi d’être un outsider
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Essai Infiniti Q60 2.0T Premium Tech : L’art réussi d’être un outsider

Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T

« Allô Infiniti ? En attendant la version V6 3.0L bi-turbo de 405 ch, je pourrais vous emprunter l’Infiniti Q60 2.0T pour aller au salon de Genève ? » C’est de façon simpliste que j’ai fait la demande au parc presse dans l’idée de faire la route dans une voiture confortable, à défaut d’être intéressante. Et pourtant…

Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T

Lors de mon essai de l’Infiniti Q30 équipée du même moteur, je n’avais pas été particulièrement séduit par le produit. De quoi rester fixé sur un apriori que Infiniti était encore loin d’égaler les allemandes premium. Autant dire qu’avec 200kg de plus à mouvoir, je n’attendais pas de miracles de la Q60. Mais c’était déjà sans compter sur son physique bien plus avantageux que celui de sa petite sœur.

Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T

Pourtant en photo elle ne me semblait pas spécialement bien proportionnée cette Q60. Boxant directement dans la catégorie de la BMW série 4, elle me semblait plus pataude et dotée d’une ligne quelque peu déséquilibrée entre un capot avant assez fin un arrière plutôt trapu. Mais en face à face, le coupé est beaucoup plus réussi. La face avant présente une vraie personnalité avec des feux à la signature lumineuse très moderne encadrant une grande calandre qui ne fait cependant pas disproportionnée. Le pavillon de son côté est plus profilé en vrai que sur un écran ou une page de magazine. La découpe typiquement Infiniti de la custode arrière est bien intégrée dans le dessin des vitres latérales. Enfin le coffre présente un dessin dynamique et sportif sans en rajouter. Bref l’auto est finalement aussi jolie que la BMW qui se présente vraiment comme sa rivale désignée.

Infiniti Q60 2.0T
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A l’intérieur, le cuir lisse des sièges est à première vue assez triste, mais on l’oublie assez vite une fois qu’il se retrouve sous les fesses. Leur dessin favorise clairement le confort au sport mais alors que je n’ai pas encore roulé, cela me semble tout à fait cohérent avec les aspirations de la Q60. Le reste de l’habitacle rattrape bien vite la fadeur des assises. Le tableau de bord est très épuré et très moderne mais il garde un côté classique rassurant. Les plaquages façon bois sont discrets mais joliment intégrés, tandis que le cuir surpiqué recouvre toutes les surfaces où se pose naturellement la main. Sur la partie haute de la console, deux écrans tactiles permettent de gérer de nombreuses fonctions de l’auto sans pour autant perdre le visuel de navigation. Une réussite ergonomique !

Infiniti Q60 2.0T
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Il est temps de se mettre en route. La pression sur le bouton Start réveille le 4 cylindres en douceur. Comme prévu il ne s’agit pas d’une bête de compétition et avec ses 211ch je n’en attend pas de merveilles. Devant moi, les deux compteurs ronds s’avèrent très lisibles et agréables à l’œil. A peine sorti du parking, je suis déjà conquis par la douceur de fonctionnement de l’auto. Attention, je dis bien douceur et pas mollesse.

Infiniti Q60 2.0T
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Infiniti Q60 2.0T

L’ensemble des commandes garde une consistance parfaitement dosée. La direction par exemple présente une assistance très bien calibrée : ni trop lourde, ni trop légère. Un vrai régal. Côté pédalier c’est pareil. Tant l’accélérateur que les freins nécessitent la juste pression du pied. C’est bien simple, en quelques mètres on se sent totalement en harmonie avec la voiture.

Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T

Bien entendu il ne s’agit alors que des impressions à basse vitesse dans une circulation urbaine. Mais c’est déjà ça.

En arrivant sur des axes plus roulants, je peux enfin pousser un peu la mécanique. Conformément à mon attente les 211 ch sont loin de décoiffer, mais ils sont cependant moins amorphes que ce que je craignais. Rapide, l’Infiniti Q60 l’est sans aucun doute, à défaut d’être spectaculaire. Le tout dans une douceur de fonctionnement des plus agréables. Dans le même temps les trains roulants filtrent merveilleusement les irrégularités de la chaussée. Si le confort qui en résulte est le moins que l’on puisse demander à une telle auto, l’efficacité est une nouvelle bonne surprise. En adoptant un rythme rapide sans sortir la grosse attaque, la voiture se place avec précision, tourne avec neutralité et se relance avec entrain. Bref si la Q60 est loin de la vivacité d’une sportive pure et dure, elle est loin de démérité à cette allure.

Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T

Me voici donc parti pour quelques centaines de kilomètres d’autoroute pour rejoindre mon ami Yvan à Lyon. Calé à 130 km/h au régulateur, le ruban asphalté défile alors que je profite de cet intérieur splendide. Si ce genre de voyage manque cruellement de fantaisie, c’est tout de même assez plaisant au volant de l’Infiniti Q60. Entre le confort et le plaisir des yeux, j’arrive à destination frais et dispo. Pour se rendre à Genève le lendemain matin je laisse le volant à mon collègue. Pendant qu’il découvre l’auto, je profite de mon statut de passager pour confirmer le confort du coupé. Je peux aussi mieux détailler l’infotainment qui s’avère globalement intuitif, même si les différents réglages des modes de conduites nécessitent un certain temps d’adaptation à la logique des ingénieurs nippons.

Infiniti Q60 2.0T
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Mais si partir pour une journée de salon est un plaisir, c’est encore mieux en en revenant. Les pieds en compote, le dos en miette, tout cela s’oublie vite une fois qu’on reprend place dans l’Infiniti. Le confort agit directement et c’est une douce berceuse de reprendre la route.

Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T

Après une bonne nuit de sommeil je remonte sur Paris. Lors d’un arrêt sur une aire d’autoroute je tombe sur un parking large et dégagé. Avec la petite pluie qui arrose le parcours je me dis que c’est la seule occasion que j’aurais de me montrer déraisonnable avec cette auto sage. Je débranche donc l’antipatinage, enclenche le mode sport et gaz. L’Infiniti Q60 entame alors une belle glisse et je dessine un chouette donut avant de reprendre la bretelle d’accélération. Ça y est, je suis définitivement conquis. La Q60 se montre certes parfaite en utilisation classique avec son comportement rassurant, ses performances correctes et son confort royal, mais elle permet aussi de s’accorder un moment de folie si le cœur vous en dit.

Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T

Bien positionnée côté tarif par rapport à la concurrence, l’Infiniti Q60 2.0T réussit donc là où la Q30 n’avait pas convaincu : se hisser au niveau des allemandes tant au niveau de la qualité de finition qu’en termes de plaisir de conduire. Bien que clairement typée confort, elle n’est pas dénuée de qualités de bases lui permettant de se montrer joueuse à l’occasion.

Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T

Je n’y croyais pas en récupérant l’Infiniti Q60 mais j’ai pris du plaisir à son volant. Pas tant sur le plan sportif, mais sur celui de la cohérence d’un produit bien pensé et réalisé. Cette fois-ci l’outsider vise juste ! De quoi faire trembler les reines de la catégorie.

Fiche technique Infiniti Q60 2.0T
Fiche technique Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T
Infiniti Q60 2.0T
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