Prise en main : Renault Scénic 2024, enfin la vraie riposte à Tesla ?
Essais Renault

Prise en main : Renault Scénic 2024, enfin la vraie riposte à Tesla ?

Jpog Renault Scenic E-tech 2024

Il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion d’accompagner Kwamé de Planète GT pour tourner son essai du nouveau Renault Scénic. L’occasion pour moi de le prendre un peu en main pour vous ramener mon avis et quelques images. Direction Malaga !

Jpog Renault Scenic E-tech 2024

Un design qui tranche !

Le moins qu’on puisse dire c’est que le design de ce nouveau Scénic (lire ici) tranche avec l’ancien plein de courbes douces. Le nouveau est désormais fait d’arêtes qui tranchent justement !
Le dessin du monospace s’efface pour laisser place un style dans l’air du temps, c’est-à-dire de faux SUV. Je m’explique. Depuis quelques mois, on voit de plus en plus de SUV devenir de plus en plus bas et avoir des gardes au sol de berlines standards. J’ai donc de plus en plus de mal à les qualifier de SUV.

Jpog Renault Scenic E-tech 2024

Personnellement, je pense que le coup de jeune en style qu’a reçu ce Scénic change radicalement la perception qu’on en a. Une face avant vraiment nerveuse avec un très beau travail d’intégration des feux avant dans ce bandeau noir autour du logo. On appréciera aussi le motif en losange qui se décompose pour rejoindre les phares. Du plus bel effet.

Jpog Renault Scenic E-tech 2024

Le profil, quant à lui, fait ré-apparaître quelques courbes pour le rendre moins sportif et plus “sensuel” (oui j’ai vraiment écrit ce mot pour une familiale). Le toit bicolore vient casser la hauteur de la voiture qui, en soi, n’est pas si haute puisqu’elle fait la hauteur d’un Renault Captur en gros (+10cm par rapport à une Clio 5).

Jpog Renault Scenic E-tech 2024

Sur notre modèle d’essai, nous sommes allé jusqu’au bout de la démarche et avons sélectionné les jantes asymétriques clivantes. Je commence vraiment à m’y faire et je les trouve plutôt accordées avec ce nouveau design digne d’un concept-car.

Jpog Renault Scenic E-tech 2024

L’arrière redevient riche en arête et perd un peu de personnalité selon moi. On retrouve une silhouette plutôt habituelle sur ce type de voitures, comme les Skoda Kamiq par ex.

Jpog Renault Scenic E-tech 2024

L’intérieur d’une Mégane E-Tech

Je ne vais pas trop épiloguer sur l’intérieur car c’est réellement le même que la Mégane E-Tech. On sent que pour rester dans un tarif agressif, Renault a mutualisé pour réaliser des économies. Et à vrai dire, on ne peut guère s’en plaindre tant l’intérieur de la Mégane est plutôt efficace. On regrettera encore une fois la qualité de certains plastiques plutôt durs, mais ça reste dans les standards actuels des électriques.
Je vous invite à aller relire l’article d’Yvan pour avoir un autre son de cloche et beaucoup plus de détails !

Mais retenez que c’est la même chose à la différence près que l’interface derrière le volant a été redessinée avec les lignes en biais qui reprennent l’inclinaison du logo Renault. On la découvrira aussi sur le nouveau Renault Rafale. C’est réactif, moderne et joli. Pas vraiment de reproche à faire à l’UI durant cette courte prise en main.

A l’arrière, là c’est un autre monde comparé à la Mégane. L’espace est tout simplement immense ! Encore plus quand on fait 1m70 comme moi. On croise les jambes sans risque de toucher le siège avant avec son pied. Dommage par contre pour celui qui sera au centre, sur-élevé et avec une assise moins large. On est plus sur une 4,5 places sur 5 places. Et c’est d’ailleurs bien dommage que cet aspect de l’ancien Scénic n’ait pas été repris. Renault aurait frappé un gros coup en proposant un SUV avec la modularité arrière d’un monospace.
J’ai aussi apprécié le nouveau toit en verre Solarbay qui s’obscurcit avec un système de courant électrique dans le verre. L’obscurcissement en vague est du plus bel effet et véritablement efficace, ne faisant pas regretter l’absence de rideau.

Sur la route

Au moment de prendre la route, on est surpris de retrouver une clé, on ne peut plus célèbre chez Renault, la carte main-libre. Et là, c’est un peu dommage de retrouver une clé de Mégane 4 sur un véhicule aussi récent et novateur.
Pour le reste, on retrouve donc l’univers de la Mégane. On a les genoux un peu haut dû au plancher surélevé qui contient les batteries, mais les sièges sont d’emblée accueillants et confortables.


Mise en route en appuyant sur le bouton Power situé derrière le volant. On pourrait apprécier que, comme la concurrence, la voiture démarre avec un simple appui sur le frein et le passage en D. La voiture décolle en silence comme toutes les électriques et le gabarit du Scénic n’est pas intimidant. On a en effet une bonne visibilité périphérique, hormis la lunette arrière anecdotique. D’ailleurs, pour contrebalancer ce défaut, Renault a reconduit le rétroviseur central caméra (débrayable en miroir simple) qui retranscrit ce qui se passe derrière vous.

Le parcours qui débute en ville, permet de constater que les suspensions digèrent plutôt bien le poids de l’ensemble de 1800kg. Cependant, on sent aussi que les jantes de 20 pouces aux pneus fins dégradent un peu le confort. Il faudra peut-être rester raisonnable et prendre les jantes de 19 pouces. Petit coup d’oeil à l’autonomie, 619km annoncé à notre départ !

Autonomie conséquente car nous avons le haut de gamme avec la grosse batterie de 87 kWh. Il existe une seconde batterie entrée de gamme de 60kWh. Notre parcours étant plutôt vallonné, durant nos 150km de roulage, nous avons consommé 20 kWh/100km. Ce qui laisse espérer une autonomie de 400km en gros. Mais on ne peut pas vraiment se fier à ce chiffre puisque nous avons beaucoup arrêté la voiture pour le besoin des images et donc sur-consommer.
Après discussion avec nos confrères, nous sommes plutôt autour de 17/18 kWh/100km (16,6 kWh/100km WLTP annoncé). Je vous renvoie vers l’article de Yann sur Frandroid qui, lui, a beaucoup plus roulé avec la voiture et a obtenu un score “fiable” de 16,9 kWh/100km. On peut tabler facilement sur une autonomie de 500/550km sur nationale/ville.
La jauge d’autonomie a d’ailleurs un indicateur d’autonomie maximum et un indicateur d’autonomie maximum sur autoroute. Elle nous a indiqué une autonomie de 350km avec 99% de batterie à 130 km/h.

Au niveau du chapitre des sensations, à aucun moment, nous nous sommes dit que le Scénic manquait de puissance. Avec 220ch sur les roues avant, il y a vraiment peu de chances que vous en manquiez. Doubler un camion est une formalité avec le couple instantané de l’électrique. Certains diront que la concurrence à 500ch, mais à quoi bon pour emmener sa famille. On a enfin des électriques avec des puissances quasi normales et c’est tant mieux. Ca sera même sûrement un peu trop pour certains.
Petit bémol sur l’absence de vrai mode One Pedal qui est bien agréable sur les électriques. La régénération freine bien la voiture, mais ne l’arrêtera pas. Pas grave, mais ça devient un quasi standard chez les autres.

Pour le châssis, rien de notable a relevé. On sent la voiture bien campée sur ses appuis (pneus de 245mm de large) et elle enchaine les virages sans broncher. Merci le centre de gravité très bas. La direction, plutôt directe, propose un ressenti plus communicatif que le Volvo Ex30 essayé dernièrement. Comme souvent donc, la voiture vous emmène en sécurité où vous voulez, mais les amateurs de conduite resteront sur leur faim.

Il est l’heure de rentrer

C’est donc avec un sentiment très positif que nous rendons la carte de démarrage aux équipes Renault. Je crois que la Renaulution est vraiment en marche et ces nouvelles Renault deviennent de plus en plus désirables.
Et pour ne rien gâcher à cela, les tarifs agressifs pour la catégorie ramène Renault à un niveau “populaire” (en 2024). Le nouveau Scénic (lire ici) débute sa gamme à 39 900eu (malus de 4000eu non déduit) ! Pour ce tarif, forcément, ça sera la petite batterie et le petit moteur (autonomie annoncée à 430km). Mais j’ai vraiment l’impression que nous avons là la 1ère électrique française familiale qui a un vrai coup à jouer sur le marché.
Si vous êtes en recherche d’un véhicule électrique pour votre famille, ce Scénic se place en véritable bon concurrent d’un Tesla Model Y (avec son intérieur horripilant selon moi) !
Hâte de voir le retour des 1ers acheteurs, mais je pense qu’au même titre que mes confrères et moi-même, il sera positif !

Credit photos @Jpog & Renault

Nous twittons, suivez-nous

annonces