Essai Mercedes Benz A180 : La compacte premium de 3ème génération, que vaut elle en jeune occasion ?
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Essai Mercedes Benz A180 : La compacte premium de 3ème génération, que vaut elle en jeune occasion ?

Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)

Les efforts de Mercedes engagés depuis quelques années pour rajeunir sa gamme, son image et sa clientèle ont déjà portés leurs fruits. La porte d’entrée vers une clientèle plus jeune et dynamique est sans aucun doute la Classe A, nous avons ainsi décidé de nous pencher sur la question avec une A180 essence, dernier modèle de la 3ème génération (type 176), avant le tout récent face lift, dont les derniers exemplaires sur stock sont bradés chez les concessionnaires ou mandataires puisque la 4ème génération (type 177) fut présentée à Genève cette année.

Un look discret mais sérieux

Une Classe A ne se fait pas spécialement remarquer dans la circulation, elle est sobre, un peu chic sans être trop bling-bling ni agressive. Exit le microspace de la 1ère génération, la ligne 2 volumes fait référence aux stars de la catégorie, que ce soit VW Golf, Audi A3 ou BMW Série 1, en étant un brin chauvin on pourrait même lui trouver certains airs de Peugeot 308. L’avant sera le plus reconnaissance avec la large calandre étoilée et sa signature lumineuse (il parait que c’est devenu ringard de parler de phares !) tandis que le flanc est élégamment souligné et dynamisé par cette vague remontante qui rejoint la ligne haute de caisse partant du phare. La hauteur de toit assez basse (1m43) accentue aussi ce dynamisme plutôt bienvenu qui s’accorde avec un arrière tranché : le hayon pas complètement vertical est mis en valeur par la lunette arrière et le petit aileron qui la surplombe. Le porte-à-faux court finit de faire oublier les Benz des années 90, nous sommes bien devant une nouvelle Mercedes !

Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)

Un véritable cocon intérieur

En ouvrant la porte le placement premium de la Classe A saute aux yeux immédiatement : seuil de porte éclairé, finition soignée, volant 3 branches, faux carbone et faux chrome un peu partout, on vous veut du bien ! Les sièges ne sont pas en reste avec un dessin baquet presque sportif et une sellerie mi cuir mi tissus dynamique. Il est temps de s’installer à bord, l’espace est large pour quelqu’un de taille normale, les réglages multiples (siège et volant) pour trouver sa position de conduite. Bonne nouvelle le confort des sièges est bien plus accueillant que dans une Audi toujours un peu ferme. A l’arrière l’espace aux jambes n’est pas fantastique, mais ni mieux ni pire que dans une BMW Serie 1 que je pratique de temps en temps. Idem pour le coffre, pas gigantesque, forcément vue le gabarit de l’auto et le porte-à-faux arrière, mais pas si mal pour y empiler quelques valises cabines et un peu de bazar autour.

Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)

On démarre pour faire chauffer le 4 cylindres le temps de programmer le GPS. Mince l’écran central 7 pouces de reconnait pas mes doigts ! Tout simplement parce qu’il n’est pas tactile, surprenant mais finalement pas décevant car il restera propre et surtout la commande avec la molette centrale est assez intuitive et efficace. Destination OK, itinéraire calculé, on peut passer la première, ou plutôt mettre la commande de boitoto sur Drive puisque notre exemplaire est équipée d’une 7G-DCT à double embrayage. Mince pas de levier au centre de la console, voilà pourquoi j’ai eu l’impression d’avoir particulièrement d’espace. Il faut aller chercher la commande de boite à droite du volant, ce qui n’est pas sans me rappeler mes premiers kilomètres derrière le volant d’une 403 en fin de vie…

Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)
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Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type 176)

La route étoilée

On décolle doucement pour s’insérer en douceur dans la circulation, la Classe A se révèle docile et silencieuse. La direction n’est ni trop assistée ni trop ferme et la suspension fait son job dans cette zone en travaux. Les premiers kilomètres sont plutôt positifs, le contact est bon avec l’allemande. Le GPS nous dirige vers l’autoroute, avant ça quelques croisements puis changement de voies montrent que le cocon appréciable à l’arrêt est un peu étroit. Non pas que je manque de place, mais simplement parce que la rétrovision et les angles morts ne sont pas optimaux : la faible hauteur de vitrage plongeant à l’arrière, l’épais montant central, tout ça gène un peu pour regarder autour de soi dans une circulation dense. Certainement une habitude à prendre, si vous êtes claustrophobe préférez peut-être un intérieur plus clair ! La boite à double embrayage est incroyablement douce et efficace, je ne sens aucunement les changements de rapports, bluffant.

Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)
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Sur autoroute le confort est parfait, quasiment aucun bruit d’air, calé sur le 7ème rapport le 4 cylindres affiche à peine tout juste 2350 tr/min. Les 122 ch du 1.6 turbo peuvent sembler limite sur le papier, mais 200 Nm dès 1250 tr/min et une boite parfaitement étagée on lui donnerait facilement 30 ch de plus au ressenti, le poids contenu de 1350 kg aidant certainement au dynamisme. L’infotainement permet de configurer le mode de conduite, les petites départementales approchant je bascule l’ensemble en mode sport : suspension, boite et config moteur tournent au jaune sur l’écran. Sortie d’autoroute, gaz la réponse à l’accélérateur se fait bien plus présente, la boite tire les rapports plus haut dans les tours, offre du frein moteur au lever de pied, oui le comportement change ! Les mouvements de caisse sont bien maintenus en appuis, la compacte élégante sait se montrer agressive et efficace. Bonne surprise ! Une nouvelle fois les 122 ch sont parfaitement exploités et on imagine en avoir un peu plus. Les enchaînements rapides se font de manière sûre, le grip des 17’’ n’est pas pris en défaut malgré une chaussée un peu humide, l’ESP ne clignote pas, pas de doute cette Classe A est saine du châssis. Voilà qui donne envie d’essayer la même avec une bonne grosse poignée de chevaux en plus. Qui a parlé d’une version 45 AMG ? Sans doute très bien vu les qualités de la 180. C’est aussi l’occasion de jouer un peu avec les palettes « + » et « + » logées derrière le volant, la boite est ultra réactive et les rapports passent incroyablement vite. Mais le job est tellement bien en automatique sur mode sport que je n’avoue ne pas avoir joué très longtemps de la palette. La jauge à essence a pris une claque durant ce petit parcours soutenu, il faut dire que le réservoir de 50 litres ne donnera pas une autonomie exceptionnelle.

Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)

Un choix intéressant

Après un peu plus de 450 km dans toutes les conditions, j’avoue que cette Classe A m’a plutôt séduit, elle apparaît clairement comme une compacte capable de sortir des centre-villes et d’offrir une polyvalence intéressante. Affichée à l’époque, en entrée de gamme autour de 28.000 Euros, elle ne se situait pas du côté abordable du segment, mais avec la nouvelle génération qui vient de sortir, elle semble être une très belle opportunité sur le marché de l’occasion très récente avec une côte en chute libre. Alors avant de s’orienter vers une 308 toutes options ou une A3 sans aucune option, votre budget doit pouvoir vous ouvrir la porte de l’Etoile. Nul doute que vous ne serez pas déçu !

Mercedes Benz A180 (type176)
Mercedes Benz A180 (type176)

Crédit photos @ Ambroise Brosselin

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