Essai Audi TT RS Roadster 2.5 TFSI Quattro S Tronic
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Essai Audi TT RS Roadster 2.5 TFSI Quattro S Tronic

Audi TT RS Roadster
Audi TT RS Roadster

Pour paraphraser Otto West (seuls les vrais savent) : « Faut pas prendre les vertes…Elles sont pas mûres ! » C’est vrai de cet essai ,Audi TT RS Roadster, par AutomotivPress en ce frisquet mois de janvier. Mais c’est tant mieux. Mûre ? Elle ne l’est pas dans sa façon de se pavaner dans sa teinte verte Kyalami. En ce qui concerne sa polyvalence, c’est une autre histoire.

Si vous avez déjà lu mes articles sur les Audi, vous aurez certainement remarqué que ce n’est pas une marque qui m’emballe particulièrement. Des voitures bien faites, performantes, mais rarement enthousiasmantes car trop sérieuses. Alors je vais tenter de vous faire part de mes réflexions autour de trois questions permettant de mieux cerner cette Audi TT RS Roadster.

Audi TT RS Roadster
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La TT RS Roadster est-elle une bonne Audi ?

Question compliquée s’il en est. Comment définir une bonne Audi ?  Je vous laisse libre de votre propre interprétation, me contentant de vous livrer la mienne.

Selon moi, pour être considérée comme réussie, une Audi doit présenter les caractéristiques suivantes : qualité perçue de haut niveau, performances élevées, comportement sécurisant et identification directe à la marque.

Pour ce qui est de la qualité perçue, la TT RS Roadster marque le point. Accéder à son bord, c’est embarquer dans un cocon de cuir noir qui arrive à ne pas être triste. Et ce, pas uniquement parce qu’il y a des surpiqûres rouges sur les sièges. L’ensemble des matériaux respire la qualité, des cuirs aux inserts carbones sur la console centrale. Rajoutez à cela des éléments de design intérieur très bien trouvés, comme les commandes de climatisation sur les buses d’aération directement. Le cockpit est à la fois sportif et confortable. Puisqu’on est dans un roadster, il est important de noter qu’une fois la capote en place, les bruits de vent restent relativement modérés. Certainement plus présents que dans un coupé, mais malgré tout assez filtrés.

Audi TT RS Roadster
Audi TT RS Roadster

L’identification à la marque n’est pas discutable non plus. Déjà parce que depuis maintenant près de 25 ans, le TT trimbale sa ligne de galet sur nos routes. Même s’il s’est modernisé et qu’il a perdu son côté lisse, il reste tout de même une vieille connaissance. Ceinture de caisse haute, porte-à-faux réduit, meurtrières à la place des fenêtres, un TT reste un TT. La grande calandre hexagonale est désormais un marqueur fort, en particulier pour les versions musclées.

Pour les deux points restant (performances et comportement), je reviendrais en détail sur le sujet dans la réponse à la dernière question. Mais sachez déjà qu’il n’y a pas vraiment de surprises à attendre de ce côté.

Alors la réponse est relativement simple pour cette première question : Oui, la TT RS Roadster est une bonne Audi.

La TT RS Roadster est-elle une bonne découvrable ?

Qu’est-ce qu’une bonne découvrable ?

Selon moi, c’est une voiture dont la perception en tant que conducteur est différente une fois que l’on replie le toit. Prenez une Mazda MX-5 (lire ici) avec capote en toile. Quelle que soit la génération, vous avez une voiture qui, toit en place, est sombre et très intimiste. Mais une fois le toit rangé, vous avez une vraie impression d’être dehors. Le petit pare-brise est totalement dans votre champ de vision, vous voyez le ciel au-dessus du montant, vous sentez le vent dans vos cheveux (j’en vois qui pensent « ce qu’il en reste » au fond…) et vous entendez mieux le moteur et tous les bruits de l’environnement. Au contraire, une Peugeot 206 CC vous recouvre de son pare-brise très haut et vous perdez cette impression d’être « à l’extérieur ».

Audi TT RS Roadster
Audi TT RS Roadster

Et bien, l’Audi TT RS Roadster est une très bonne découvrable. Et c’est pour moi une très bonne surprise. Le pare-brise est suffisamment petit pour que vous puissiez profiter du ciel, le moteur est musical comme il faut et comble de raffinement, vous n’êtes pas trop soumis aux remous du vent à son bord. A ce sujet, le saute vent électrique qui se déploie entre les deux sièges ne change pas grand-chose. La TT RS Roadster est naturellement bien protégée.

Lors de cet essai, par une température avoisinant le zéro, je n’ai pratiquement pas remonté le toit. La TT RS Roadster s’apprécie vraiment dans la configuration ouverte. Et puis il faut l’assumer ce vert Kyalami. Pas la peine de se cacher dans l’habitacle fermé.

La TT RS Roadster est-elle une bonne sportive ?

Il est devenu mythique ce 5 cylindres (lire ici). Et je dois avouer que dès ma première rencontre avec lui en 2014 (la vache, ça file le temps) dans le RS Q3, il m’avait scotché (lire notre essai).

A l’époque, fort de 310 ch il envoyait déjà sévèrement. Avec 90 ch de plus, dans une voiture plus typée sport que le petit SUV, il reste toujours une pompe à feu exceptionnelle comme dans la RS 3 (lire notre essai ici). Bien secondé par la boite S Tronic qui fait tout bien en automatique, il propulse l’Audi TT RS Roadster comme un élastique géant. Avec en plus cette sonorité gutturale à l’accent sportif garanti 100% naturel.

Audi TT RS Roadster
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On en vient à ce qui fait que vous aimez ou détestez les Audi sportives : le comportement. Sur le sec, la TT RS est relativement neutre en comportement. Enfin…Disons qu’aux allures raisonnables sur route ouverte, on ne trouvera pas grand-chose à lui reprocher au niveau de l’efficacité. Bon grip, freinage efficace, motricité difficile à prendre en défaut. Les limites sont difficilement atteignables sans risquer son permis à chaque ligne droite de plus de 30 mètres de longueur. Heureusement en janvier il fait un peu froid et un peu humide. Ce qui permet d’approcher un peu les limites du châssis.

Dans ces conditions, on retrouve dans la TT RS ce qui caractérise une majorité des Audi sportives. Un fort sous-virage dans le serré. Et dans les courbes un peu plus rapides, c’est aussi l’avant qui rend les armes en premier. Même si un levé de pied permet à l’arrière de glisser un peu. Tout cela est vite remis en ligne par l’électronique qui veille au grain. Avec l’Audi TT RS vous irez vite quelle que soit la météo, mais en adoptant une conduite propre et sans chercher la glisse. Tout le contraire d’une Alpine A110 (lire notre essai ici) par exemple.

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Alors si les performances sont dignes des meilleures sportives de la catégorie, que le châssis, bien aidé par la transmission intégrale, permet de passer vite en courbes et que les freins font leur travail sans prêter flanc à la critique, cette TT RS manque un peu de piment pour s’attirer mes faveurs au moment d’arsouiller.

Et avec une tendance de plus en forte à la répression sur nos routes, il sera difficile de profiter des performances du Roadster aux anneaux.

En conclusion

L’Audi TT RS Roadster est une bonne Audi découvrable, sportive sans être enivrante.

Si les performances sont au rendez-vous, ce ne sera pas la raison principale qui guidera les acheteurs. Avec cette TT, vous aurez une voiture d’une grande polyvalence. Capable de tenir la dragée haute à certaines GT au blason plus prestigieux, mais aussi capable de vous emmener pour des balades dynamiques dans un confort appréciable, bercé par un moteur charmeur et en profitant du paysage, des sons et odeurs de la nature environnante sans vous décoiffer outrageusement.

Audi TT RS Roadster
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Reste la question du tarif. Aux 101 370 € du modèle essayé, il faut désormais rajouter 30 056 € de malus (barême 2023). Soit une belle ardoise quand même.

Serais-je prêt à mettre autant dans une Audi TT RS Roadster ? Non. Quitte à mettre autant d’argent, j’aimerai une voiture plus excitante à conduire. Un jouet qui soit amusant plus que pratique.

Mais d’un autre côté, si je ne pouvais avoir qu’une voiture, à la fois utilisable au quotidien et un peu sympa, cette Audi serait dans ma “short list”. Facile à vivre, performante, jolie (surtout en vert) et définitivement réussie dans la version Roadster, la TT RS est bonne à (presque) tout faire bien. Et s’il lui manque une touche de folie dans le comportement pour la rendre vraiment excitante, elle reste une excellente auto, une excellente Audi et une excellente découvrable. Et c’est déjà plus que bien.

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Retrouvez tous nos essais Audi, à lire ici.

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