Essai Tesla Model X 90D : Le S.U.V.N.I
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Essai Tesla Model X 90D : Le S.U.V.N.I

Tesla Model X 90D
Tesla Model X 90D

X… 90D… Voici quelques éléments de langage qui risquent de vous induire en erreur. Ici c’est un site de voitures monsieur (ou madame) ! On ne mange pas de ce pain là nous. Et pourtant, je suis encore un peu tombé amoureux de cette Tesla rondouillarde…

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Tesla est une marque à part définitivement. Lors de mon essai de la Model S il y a bientôt deux ans, j’étais ressorti totalement conquis par la voiture et la technologie embarquée. Pour une fois une voiture électrique mettait en avant, avec succès, le plaisir de conduire avant même la conscience écologique. Mais c’était facile de m’avoir avec une voiture au physique si avantageux.

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Avec le Model X ce n’est pas gagné d’avance. Déjà les SUV et moi ce n’est pas le grand amour. Avoir une prétention sportive quand on pèse près de 2.5 tonnes avec un poste de commande perché en haut de l’escalier, c’est à mon sens toujours une aberration.

Et pourtant elle fait des efforts cette américaine. Une ligne certes empâtée par rapport à sa sœurette, mais toujours en recherche de finesse. C’est clair, par rapport à une Audi Q7 ou une Porsche Cayenne, on fait là dans le délicat. Pourtant cela reste une grosse, une très grosse voiture.

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Mais si un Cayenne vous attirera des regards envieux (ou haineux, c’est selon), récupérer vos enfants à la sortie de l’école avec la Tesla fera de vous un héros. L’arme fatale ? Les portes arrière s’ouvrant en élytre. Avec ce simple truc vous n’êtes plus un Papa parmi d’autres, vous devenez un Marty Mc Fly moderne, un Han Solo promettant l’aventure intergalactique. Et le spectacle laissera tout le monde bouche bée. C’est promis !

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Habitacle : luxe épuré

Une fois à l’intérieur, c’est à l’avenant : sièges indépendants à l’avant comme à l’arrière, avec un espace très épuré et dégagé. Le confort est aussi bon qu’il semble le promettre. Avec en plus des surfaces vitrées rendant l’habitacle très lumineux. Le pare-brise se veut d’ailleurs le plus grand actuellement en production. C’est crédible. Devant le conducteur une belle console très épurée. Encore une spécificité Tesla. Un seul bouton, celui déclenchant les warnings. Pour le reste, tout se gère au travers de la tablette tactile géante habituelle. L’interface est très intuitive et on a vite fait de jouer avec les multiples possibilités de l’infotainment. Pour la musique, vous avez un compte Spotify illimité. Pour l’internet, c’est pareil. Le Model X est une invitation au voyage en famille.

Seul défaut véritable de cet habitacle, la qualité des cuirs. A la décharge de notre véhicule du jour, il avait déjà pas mal vécu avec quelques salons à son actif et surtout plus de 9 000 km d’essais presse. Par conséquent le cuir des sièges semblait quelque peu défraichi. Peut-être encore un axe d’amélioration à ce niveau de prix où la concurrence est féroce.

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Mise en route : le silence avant tout

Le démarrage est bien entendu totalement silencieux. En fait ce n’est pas totalement vrai. Ironiquement lors des premiers kilomètres on se surprend surtout à trouver la voiture bruyante. Mais en fait ce n’est que parce qu’on entend tous ces petits bruits habituellement cachés par le moteur. Avec l’habitude, il s’avère qu’en effet le silence à l’intérieur de la Tesla Model X est des plus appréciables et permet de profiter en plein de l’installation sono. Pour en finir avec le confort, côté suspension c’est aussi très bien filtré. En position « standard » les occupants sont bien préservés des cahots de la route. En position plus extrême (très haute ou très basse) c’est un poil plus raide mais cela reste tout à fait supportable. Si vous souhaitez vous promener sans brusquer vos passagers, ce SUV se montre parfaitement adapté.

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Tesla a beaucoup travaillé ces dernières années sur la conduite autonome. La Model X 90D de notre essai n’était pas équipée des dernières évolutions, mais Clément, notre charmant contact au siège nous ayant fortement incité à essayer le Système d’assistance à la conduite, je me suis prêté à l’exercice.

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Système d’assistance à la conduite  : ça commence

L’activation du système est d’une facilité bienvenue : deux poussées sur un commodo à gauche du volant et vous voici avec le régulateur de vitesse intelligent et le Système d’assistance à la conduite opérationnels. Il s’agit en fait d’un système de capteurs lisant les démarcations de la route pour vous maintenir dans une file. Sur départementale ça fonctionne à peu près, tant qu’il n’y a pas de virages trop prononcés (oui Clément je sais, vous m’aviez prévenu que ce n’était pas pour ce type de route, mais j’essaye…).

Par contre sur des routes plus balisées type autoroute c’est très efficace. Le conducteur n’a plus alors qu’un rôle de surveillant. Il doit d’ailleurs garder les mains sur le volant sous peine de se faire rappeler à l’ordre. Ça aussi j’ai essayé. Après trois alertes car je ne tenais pas le volant, l’aide s’est désactivée et impossible ensuite de la remettre en route : « Vous n’avez pas obéis aux injonctions de sécurité, l’assistance n’est plus disponible pendant votre trajet. » Sapristi, j’avais l’habitude de me faire engueuler par ma femme au volant, maintenant c’est directement la voiture qui me fait la morale. Où va le monde…

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Alors le côté confort, c’est testé. L’aide à la conduite aussi. Reste le plus intéressant maintenant.

Au volant, du plaisir quand même

Tout d’abord les performances pures. Avec ses 422ch chevaux revendiqués, le Model X 90D abat le 0-100km/h en 5 secondes. C’est bien moins impressionnant que les versions Performance (3,1 sec sur le même exercice pour la Model x P100D) mais c’est quand même déjà suffisant pour se fabriquer de l’espace au feu rouge. Il n’en reste pas moins qu’avec un poids pachydermique, le plaisir de conduire risque d’en prendre un sacré coup lorsque le rythme s’accélère sur des routes “tournicotantes”.

Première chose à faire, mettre la suspension en mode très basse. Ainsi le poids des batteries situées dans le plancher se retrouve sous l’axe des grandes roues de 22 pouces. C’est bon pour le centre de gravité. C’est pour autant que j’ai bien fait le tour des fonctionnalités de la tablette tactile, à peu près le seul réglage influant sur le comportement. Mais c’est déjà une très bonne chose.

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Sans surprise, la Tesla Model X n’apprécie pas beaucoup les virages serrés. Elle a tendance alors à sous-virer et perdre de sa superbe. Cependant ce n’est pas une catastrophe quand même. De même dans les phases de freinage il ne faut pas attendre de miracles. La décélération ne pose pas de problème mais on sent bien qu’à force d’enchaîner les freinages de trappeurs, on risque de faire surchauffer rapidement de système.

Par contre une fois le point de corde atteint, la Tesla fait preuve d’une vigueur spectaculaire pour s’extraire de la courbe. Pied dedans, les 4 roues motrices permettent de faire passer toute la puissance au sol. C’est alors comme un élastique qui se détend. La Model X est propulsée vers le point de sortie avec une efficacité bluffante. D’autant plus impressionnante qu’entre la phase de freinage et la sortie de virage, la vitesse de passage en courbe reste élevée. C’est la véritable surprise de cet essai : il est possible de violenter l’auto dans les virages et de ressentir un vrai plaisir de pilotage.

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Autonomie et vie au quotidien

Et l’autonomie dans tout ça ? Contrairement à ce que vous pourriez craindre, elle est au rendez-vous. Tout comme avec des véhicules thermiques, les 489km annoncés sont purement théoriques et peu réalistes en utilisation normale. Cependant sur ce modèle utilisé de façon certainement peu optimisée par la cohorte de journalistes en ayant pris le volant avant moi, il semblerait qu’il faille compter sur environ 350km réels. Pour tous les jours, ce sera bien suffisant.

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Pour le week-end et les vacances cela peut paraître plus inquiétant, sauf que le réseau de Superchargers s’est élargi sur le territoire avec désormais plus de 50 points de recharge. Il est de plus secondé par un réseau partenaires équipés de chargeurs moins performants (comptez 40km par heure de recharge quand un Supercharger vous donne 100km en 20 minutes), mais suffisant pour profiter d’un verre, d’un déjeuner ou d’une nuit à l’hôtel. Sur une prise standard, comptez plutôt 10km par heure de recharge. Quoi qu’il en soit, avec 350 à 400 km effectués lors de mon essai, je n’ai eu besoin que de 40 minutes sur un Supercharger et une nuit à la maison pour rouler sans jamais descendre sous les 150km d’autonomie minimum. De quoi voir venir vous en conviendrez.

Je ne vais pas faire semblant, une fois de plus je suis séduit par une Tesla. Look spectaculaire, double personnalité de voiture ultra confortable et de sportive amusante, pour moi le futur automobile s’écrit sous nos yeux avec cette marque qui bouscule les institutions. Pour ce qui est du plaisir pur, je reste un inconditionnel du moteur à essence, mais pour tous les jours, l’électrique façon Tesla est à mon sens bien plus pertinent qu’un thermique « compromis », sans parler d’un diesel sans élégance. Avec quelques efforts encore sur la finition intérieure, une Model X pourrait très rapidement devenir la référence de la catégorie des SUV dynamiques. En tout cas, si mon budget me le permettait, je n’aurais aucune hésitation, j’aurais une « bétaillère » électrique venue de Californie.

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