La période que nous traversons ayant décalé certaines présentations, nous avons enfin mis la main sur la nouvelle Audi A3 et en version berline avec une malle. Allez hop, direction Marseille pour la découvrir !
Retrouvez notre essai vidéo juste ici :
L’Audi A3 n’a plus vraiment besoin d’être présentée puisqu’elle est l’un des best-seller de la gamme Audi. Nous sommes désormais à la 4ème génération et la concurrence des compactes premium, qu’elle a crée en 1996, est désormais particulièrement fournie. Quelles évolutions propose-t-elle pour rester dans le top des ventes ?
Un extérieur plus musclé !
Les mauvaises langues diront que toutes les Audi se ressemblent (oui, oui, je vous vois dans le fond !) et ce serait faire un mauvais procès à cette nouvelle A3 (lire ici). En effet, l’évolution par rapport à la précédente génération est conséquente. Les lignes se détendent et des galbes apparaissent sur la carrosserie. Au niveau de la face avant, on retrouve une calandre plus large et alvéolée qui s’accorde avec le reste de la gamme. Cette finition Sline présente 3 ouïes au dessus de la calandre (si, si zoomez vous allez voir) ainsi qu’un pare-choc redessiné et plus sportif. Vous constaterez également que notre version d’essai possède l’option des phares Matrix Led avec une signature lumineuse spécifique (bim, 850 euros l’option).
Le profil est la partie qui me plaît le plus. En effet, des arêtes apparaissent sur le haut des ailes avant et arrières et la voiture est véritablement large ! Je me demande si la version RS3 sera encore élargie tellement la carrosserie de cette version “normale” est assise. (Attention, ne vous fiez pas aux jantes 17 pouces de notre exemplaire bleu, celle-ci sont celles des pré-série allemandes et donc indisponible en France. La version française sera livrée avec les jantes 18 pouces de l’exemplaire gris)
A l’arrière, on retrouve la même recette qu’à l’avant avec de nombreuses “prises d’air” factices, malheureusement. C’est d’ailleurs un des petits bémols qu’on peut faire à ce nouveau style. C’est qu’il y a beaucoup de plastiques bruts sur les pare-chocs. Cela devient de plus en plus courant, on a des enjoliveurs chromes noirs qui singent des pots d’échappement, désormais masqués. Ce tour extérieur effectué, ouvrons la porte pour aller voir les changements dans l’habitacle.
Petit aparté sur la version berline à malle que nous essayons. Sachez que, bien que peu diffusée en France, cette variante représente presque 50% des ventes d’Audi A3 au niveau mondial !
Gros changement intérieur !
A l’intérieur, la planche de bord se renouvelle totalement avec une nouvelle intégration des écrans. Face à vous, vous trouverez un écran “Virtual Cockpit” de 10,25 pouces ainsi qu’un second écran de 12,3 pouces au centre. L’ensemble est très élégant faisant la part belle au noir laqué et à la finition aluminium mat. Personnellement, je suis moins fan de la ligne aérateur du coté passager qui dénote un peu dans de tableau de bord très lisse.
Pour la partie conducteur, les aérateurs s’envolent sur le haut de la casquette. Bizarre au premier abord, mais plutôt agréable après utilisation. Je m’explique. En effet, en remontant ces aérateurs, je pense qu’Audi a pu rapprocher l’écran central tactile du volant. Et à l’usage, on y gagne grandement en ergonomie, les fonctions tactiles étant bien plus près de nous. Autre point qui interpelle en conduisant, c’est le diamètre du volant qui semble avoir grandi tout en conservant une jante à l’épaisseur idéale. Rien de bien gênant à la conduite néanmoins. Notre exemplaire étant équipé de la boite S-Tronic à 7 rapports, je regrette qu’Audi fasse encore le choix de palettes en plastique, pas des plus agréables à la prise en main.
L’écran central tactile est toujours d’aussi bonne facture, comme on en a l’habitude chez Audi. La réactivité est bonne et nous n’avons pas constaté de ralentissement durant l’utilisation. La voiture est connectée en 4G en permanence et affiche, par exemple, Google Maps en GPS. Cette connexion internet permanente lui permet, par ailleurs, d’être intelligente dans son guidage évitant ainsi d’utiliser son smartphone. Durant l’essai, nous avons pu observé que son estimation de trafic était très juste arrivant à la minute près à notre destination. La voiture peut même se connecter aux réseaux des feux rouges des villes participant au programme Car-to-X. Je mettrais cependant un point négatif au niveau de la commande vocale qui n’est, pour le moment, pas au niveau de ce que propose la concurrence.
Bien que la finition soit exemplaire, on pourra regretter le choix de certains plastiques notamment au niveau de la contre porte. Ceux-ci sonnent étrangement creux.
En route (1ère partie) !
Notre essai routier s’est déroulé en 2 temps. Dans un premier temps, nous avons disposé des voitures pour découvrir la région de Marseille et faire nos images (que vous aimez j’espère). C’est donc au volant de la version 35 TFSI Micro-hybrid de 150ch que nous sommes parti à l’assaut du Col de l’Espigoulier. Pour rappel, ce 4 cylindres de 150ch (à 5000 tr/min) développe 250 Nm de couple (à partir de 1500 tr/min). La voiture affiche un poids à vide 1395 kg.
Malgré son grand méchant look, nous ne sommes pas en présence d’une voiture sportive. Sur les petites routes de col, la voiture possède un train arrière extrêmement sécurisé et n’enroule pas particulièrement. A mes yeux, l’ensemble manque donc un peu de vivacité. Notre exemplaire était équipé de la suspension pilotée optionnelle (1400 euros). Même si le passage en mode Sport améliore un peu les choses au niveau du train avant et de la direction ; Ça ne métamorphose pas pour autant la voiture qui reste confortable et sécurisante. On ne peut donc pas dire que c’est un reproche, mais l’amateur de conduite dynamique restera un peu sur sa faim.
Au niveau du moteur, je dirais que c’est un peu la même chose. Coupleux à bas régime, il saura vous combler 90% du temps. Lorsque le rythme s’accélère, on sent qu’il n’a pas vraiment d’appétence à aller chercher des tours, le tout dans un son assez quelconque. Il permet néanmoins des performances satisfaisantes puisque le 0 à 100 km/h est annoncé en 8,4 sec. La boite S-tronic suit le rythme même si, en cas de conduite soutenue, certains rétrogradages tardent à rentrer.
En route (2ème partie) !
Comme dit dans le paragraphe précédent, cet essai s’est déroulé sur 2 moments bien distincts. Audi nous a convié à un Challenge Conso pour relier Marseille à Paris sur le même plein. 800km sur autoroute en essayant d’être le plus efficient possible pour ne pas risquer la panne sèche !
Il est donc 8h lorsque nous quittons l’hôtel à Marseille. Autonomie annoncée au compteur 670km, aie, ça se présente mal. Nous roulons donc sur des oeufs et profitons des raffinements technologiques de ce nouvel opus de l’A3. Audi a énormément travaillé sur ce moteur lui associant une micro-hybridation 48V, incluant un alterno-démarreur. Ainsi, les consommations devraient baisser significativement durant notre parcours qui s’effectuera à vitesse quasi constante.
Les heures avancent, les kilomètres défilent et notre consommation est tombée à 4,7l/100 km. Bon autant être franc avec vous, pour obtenir une telle conso, nous roulons avec l’indicateur de consommation instantanée à une vitesse oscillant entre 100 et 110 km/h. Mais cela nous permet de profiter de la micro-hybridation (MHEV). En effet, grâce à elle, le moteur a la capacité de se couper en roulant pendant 40 sec jusqu’à 160 km/h. Bien entendu, tous les équipements électriques restent alimenter, rendant ainsi cette coupure totalement imperceptible. Le moteur fait preuve d’une très bonne insonorisation, tout comme la voiture globalement. Les kilomètres passent et cette nouvelle A3 se révèle très confortable !
Le périphérique se dessine devant nous. Par chance, nous arrivons vers 17h et la circulation est encore fluide ce qui va nous éviter de détruire tout nos efforts de conduite éco. Fin du parcours, la consommation finale s’établit à 4,9L/100km avec une autonomie restante de 220km, soit presque 1000 km avec un plein de 50L de Sp95. C’est un score plus qu’honnête pour une voiture de cette puissance et de cette gamme !
Pour info, le record de ce challenge conso en essence a été réalisé par une autre équipe avec une consommation moyenne de 4,5l/100km. Les versions Diesel Sportback ont, quant à elle, atteint le chiffre assez incroyable de 3,4L/100km sur le même parcours !
Une valeur sûre.
A l’heure de rendre les clés, c’est l’impression qui ressort. C’est une voiture à tout faire qui saura vous accompagner au quotidien sans broncher. La voiture est, à mes yeux, plus belle que la BMW série 2 Gran coupé par ex. Elle est ultra technologique, confortable, très efficiente pour un moteur thermique (certes micro-hybridé). La boite S-tronic est douce, le moteur souple et coupleux. Mais, car il y a forcément un mais.
Elle facture malheureusement toutes ces qualités au prix fort ! Pour notre modèle d’essai 35 TFSI MHEV Sline S-tronic, comptez près de 49 000 euros avec les options (9 000eu d’options). Aie. Néanmoins, sachez que la gamme débute avec le modèle 30TFSI de 110ch à 28 200 euros.
Alors que pensez-vous de cette petite berline ?
Merci à Audi France pour son invitation et à Miss 280 ch pour la route ensemble (les mains sur le volant sur les photos, c’est elle 😉 )
