Aston Martin a présenté la remplaçante de la Vanquish S (Mk2 apparue en 2012), qui prend le nom de DBS Superleggera, associant deux marqueurs de l’histoire de la marque anglaise, le modèle DBS de 1967 et le carrossier italien Touring Superleggera. Au menu, une base de DB11, propulsée par le V12 5.2L bi-turbo, développant 725 ch et 900 Nm (contre 638 ch/700 Nm pour la DB11 AMR), dont la pression de turbo a augmenté de 0,3 bars, associé à une boîte automatique ZF à 8 rapports, pour des perfs’ annoncées de 339 km/h en VMax et 3,4 sec pour le 0 à 100 km/h et 6,4 sec pour le 0 à 160 km/h.
Superleggera = léger ?
En théorie, Superleggera signifie léger lorsque l’on se rapporte aux modèles les plus connus du carrossier italien : Alfa Romeo 8C 2900 Mille Miglia, Alfa Romeo 1900 Super Sprint, Alfa Romeo 2600, Aston Martin DB4, DB5 et Lagonda Rapide, BMW 328 Touring Roadster, Ferrari 166, 195, 212 et 340, Lamborghini 350GT, Lancia Flaminia Convertible, Maserati 3500GT… Dans le cas de la DBS 2018, effectivement la masse baisse de… -4% ! L’effort est louable, mais bien court : 72 kg de moins que la DB11 (lire notre article Aston Martin DB11 V12) par l’emploi de panneaux de carrosserie en fibre de carbone, sur la même structure en aluminium dont la rigidité à été amélioré d’un tiers (!). Verdict 1693 kg à sec, soit 168 kg de plus que la Ferrari 812 Superfast (lire notre article Ferrari 812 Superfast), annoncée pour 1525 kg à sec, concurrente de l’Aston Martin DBS Superleggera.
Pour autant, les mécaniques des deux V12 diffèrent sensiblement : 725 ch (à 6500 tr/min) et 900 Nm (entre 1800 et 5000 tr/min) pour le bi-turbo anglais et 800 ch (à 8500 tr/min) et 718 Nm (à 7000 tr/min) pour l’atmo’ italien. Les performances sont à l’avantage du Cavalino : 2,9 sec sur le 0 à 100, 5,7 sec sur le 0 à 160 et 342 en Vmax contre respectivement 3,4, 6,4 et 339. Malgré sa transmission automatique ZF à 8 rapports, sur le papier la nouvelle Aston Martin reste légèrement en retrait face à la Ferrari.
La DBS Superleggera 2018 offre, en premier lieu, un design distinct de la DB11… surtout à l’avant : calandre et entrées d’air béantes, d’inspiration AMR (lire notre article AMR), qui ne passeront pas inaperçues. La liste des équipements fait mention d’un différentiel à glissement limité, d’une suspension active et d’un freinage assuré par des freins en carbone-céramique de 16,1 pouces à l’avant (avec des étriers à six pistons) et de 14,2 pouces à l’arrière (étriers à quatre pistons).
L’aéro a évolué par rapport à la DB11, puisque l’ensemble du pack – lame avant, aileron et double diffuseur à l’arrière, le tout en carbone – de la DBS Superleggera génère 180 kg d’appuis à la Vmax (dont 120 à l’arrière contre 20 à la DB11), le chiffre le plus élevé jamais obtenu pour une série Aston Martin. Cette augmentation significative est obtenue sans pénaliser la traînée, précise la marque.
A l’intérieur, la DBS Superleggera 2018 et la DB11 partagent la même planche de bord, habillages, couleurs et matières étant spécifiques. Le tarif de l’Aston Martin DBS Superleggera commence à partir de 274 995 € (pour l’Allemagne), soit 20000 € de moins celui de la Ferrari 812 Superfast.
Source CP Aston Martin
