Moi, j’aime les sportives. Toutes les sportives. De la petite GTi à la supercar, je ne suis pas bégueule. Mais si la nouvelle Renault 5 E-Tech électrique n’a absolument pas la prétention de se prendre pour une sportive, elle me fait tout de même bien envie. La 5 “wattée” est le premier modèle qui souffle un vent de renouveau sur la marque Renault : avec la Renault 4 et bientôt (?) la Twingo, le losange est le constructeur généraliste avec la gamme citadine la plus sympa actuellement.
Renault 5 E-Tech électrique : donner envie
C’est la grande force de Renault à l’entame de cette année : les modèles donnent envie. Alors pour ce qui est des SUV je passerai mon tour vu le peu d’intérêt que je porte à ce type de véhicules. Mais sur le stand de la marque au dernier Mondial de Paris (lire ici), il y avait de la vie, de l’envie et du renouveau. Le florilège de couleurs vives, le coup de la nostalgie, quand c’est bien fait, ça fonctionne !
Et la Renault 5 E-Tech électrique (lire ici) fait craquer tout le monde. Ce n’est pas un véhicule, c’est un jouet ! une Majorette pour les grands. Elle a ce côté « too much » avec ses grandes jantes de 18 pouces, ces surfaces vitrées réduites et son popotin rebondi. J’en fais peut-être beaucoup, mais c’est vrai que je suis tombé sous le charme.
Alors oui, elle est grosse. Enorme même si on la compare à la R5 originelle (+42cm en longueur, +25 en largeur et + 10cm en hauteur) mais elle reste plus courte qu’une Peugeot 208. Mais la magie opère, les designers ont vraiment réussi leur coup.
A l’intérieur, c’est un savant mélange de modernité (écrans digitaux) et de rappel de notre jeunesse, quand les plastiques mous n’existaient pas et que le tissu décorait les planches de bord. La Renault 5 E-Tech électrique est loin d’être mal finie, mais elle rebutera certainement les amateurs d’Audi par ses plastiques durs. Ces derniers ne sont généralement pas là où la main va se poser naturellement. Naturellement, c’est le jean que vos doigts rencontreront en premier. Souvenirs de la Peugeot 205 Junior. Il n’y a pas de mal à s’inspirer des meilleurs.
Les sièges sont confortables et en tant que conducteur, j’ai trouvé facilement mes marques. Une position un peu haute, mais moins par exemple que dans une Toyota GR Yaris (lire notre essai ici).
Les premières impressions confirment donc ce que les images laissaient entrevoir : la Renault 5 E-Tech électrique est une voiture sympa.
Renault 5 E-Tech électrique : ergonomie pas totalement convaincante
Comme je le disais en introduction, je suis avant tout amateur de voitures sportives, mais si le look de cette Renault 5 E-Tech électrique me fait craquer, ce sont surtout les premiers retours concernant le comportement qui m’ont donné envie de faire cet essai.
Si j’ai mis quelques minutes à trouver comment démarrer la Renault 5 E-Tech, c’est surtout que le bouton start est bien caché par la jante du volant et positionné en haut de l’écran du conducteur. Bêtement je le cherchais à la place traditionnelle de la clé de démarrage. C’est un peu le point faible de la voiture : une ergonomie discutable.
Renault a pourtant conservé de nombreux boutons physiques pour régler la température, changer de radio ou enclencher le régulateur de vitesse, mais durant les 5 jours de l’essai j’ai souvent eu l’impression d’être perdu. La molette pour passer à la chanson suivante dans ma playlist me rebasculait sur la radio, le bouton « reset » du régulateur le déconnectait complètement au lieu de simplement le mettre en pause, le système Apple car play bloquait sur WAZE…Rien de bien grave, ni même de définitif, mais des petits tracas qui m’incitaient à quitter la route des yeux pour comprendre ce que je faisais de travers.
Renault 5 E-Tech électrique : dynamique
Heureusement, les qualités de comportement de la Renault 5 E-Tech électrique m’ont vite fait oublier ses misères secondaires. Car sans être sportive, la R5 wattée est une voiture dynamique. Par son moteur de 150 ch qui sait, comme tout bon électrique, vous propulser devant la foule au feu rouge. Entendons-nous bien, on est loin du coup de pied au fesses d’une Tesla Performance (lire notre essai ici), la Renault 5 E-Tech accélère franchement, sans jamais vous faire peur ou vous molester physiquement.
Mais aussi et surtout par son châssis bien maintenu. La Renault 5 E-Tech électrique vire à plat, le train avant pointe bien là où vous lui avez demandé d’aller, les commandes restituent assez bien ce qui se passe entre le pneu et la route.
Une voiture sympa à emmener, à un rythme dynamique. Car non, ce n’est pour autant pas une sportive. Les limites de la motricité sont vite atteintes (en plein hiver avec des températures proche des 0°C rien d’étonnant non plus). Les roues avant se mettant à patiner avant d’être rappelées à l’ordre (rapidement) par la patrouille électronique. Le terme patrouille n’est pas usurpé. Bip de dépassement de vitesse, correcteur de trajectoire pour rester dans sa voie, audit de votre façon de conduire : vous avez la note de 30% en écoconduite et de 50% en sécurité ! Ben oui, j’ai essayé de voir ce qu’elle avait dans le ventre, fallait bien que je pousse un peu, non ?
Renault 5 E-Tech électrique : cohérente
En revenant à une conduite plus normale, la Renault 5 E-Tech électrique se montre une compagne très agréable au quotidien. Les sièges confirment leur confort tant à l’avant qu’à l’arrière. Même si derrière la place aux jambes est assez limitée. Surtout qu’en rabaissant le siège conducteur, il n’est plus possible de glisser ses pieds en dessous pour le passager derrière.
Sur les trajets quotidiens (aller-retour boulot, environ 70km), l’autonomie est largement suffisante pour tenir 3 jours sans recharger malgré un froid de canard qui pénalise les électriques. Le silence de fonctionnement est assez bluffant, les bruits de roulement étant bien contenus. Et la maniabilité est au rendez-vous.
L’autonomie reste le point bloquant pour de nombreux acheteurs potentiels. Pour les petits trajets les véhicules électriques sont excellents, mais qu’en est-il sur un aller-retour Poissy-Rouen par exemple ? 200 km dont une grande partie sur autoroute, pas de recharge sur place, une autonomie affichée au départ de 270km. Challenge accepté.
L’aller se fait à un petit 120km/h sur l’A13, histoire de se faire une idée. Toujours confortable, la Renault 5 E-Tech électrique pourrait tenir un 130km/h en toute décontraction si nous n’étions pas en train d’assurer pour le retour. Arrivée sur place, l’autonomie restante s’affiche à 57%. Pas mal finalement. Le lendemain un petit détour chez belle-maman nous fait perdre un peu moins de 7% d’autonomie. Ça commence à être un peu tendu. Le temps d’un (excellent) déjeuner, nous voilà repartis. 53% d’autonomie affichée, le GPS de la Renault 5 e-tech nous indique que nous arriverons à destination avec 7% d’énergie restante.
Mais c’est sans compter le temps de réchauffer la batterie ! a peine 100m après le départ, la réserve à l’arrivée passe à 6…Puis 5 et même 4% alors que nous n’avons pas encore franchi le panneau de sortie du village.
Il est temps de passer en mode Mamy-casquette (c’est Mme qui conduit). Accélérations de train de minerai, récupération au freinage (le « one pedal » est très bien calibré d’ailleurs) et une fois sur autoroute, on se cale sur la file de droite à un petit 90/100km/h. Le retour va paraître long et stressant…
Mais la Renault 5 E-Tech électrique sait nous remercier de nos efforts et au fil des kilomètres, la réserve remonte :7%, 8%, 10%…Pas de quoi nous faire lâcher les chevaux pour autant. Il faut assurer le coup. Et dans cet exercice, ma chère et tendre me donne une leçon d’éco-conduite, au point que nous arrivons à la maison avec 20% de marge. Résultant impressionnant. Je vais en entendre parler longtemps…
En attendant, la Renault 5 E-Tech électrique a prouvé qu’elle était capable de nous emmener en week-end. Et je dois avouer que j’avais quelques doutes avant le départ.
Conclusion
Excellente compagne au quotidien, capable à l’occasion de vous emmener un peu plus loin, la Renault 5 E-Tech est peut-être la première voiture électrique que j’envisagerais d’acheter. En plus de donner la banane avec son look de jouet, elle s’avère agréable en conduite dynamique. Bref suffisamment de qualités pour en oublier ses petits défauts d’ergonomie.
La pilule reste cependant toujours difficile à avaler en ce qui concerne le prix. Certes toutes les voitures ont prix un sacré coup de chaud, mais 35 000 € pour une citadine, cela reste tout de même une somme. Souhaitons tout de même une belle réussite à la voiture de l’année 2025 car sur ces qualités propres, elle le mérite amplement.
En voilà une qui me fait drôlement envie, ton article renfirce cette attirance. Reste le prix et… La couleur ! Il me la faut en jaune !!