Matthieu est un connaisseur de St Moritz pour nous avoir déjà fait vivre la magnifique Automobile Week (lire ici), pour 2024 il avait décidé de nous faire découvrir le concours d’élégance hivernal “The Ice St Moritz 2024”, the coolest and coldest concours in the world.
Il faut dire que les images des précédentes éditions étaient assez magiques, imaginez des bijoux automobiles de toutes les époques tourner sur la glace du lac de St Moritz, en pneus clous et en grosse dérives… Et oui car The Ice offre un concours d’élégance classique avec l’exposition statique des voitures (dans la neige !) pour le passage des juges, mais aussi une parade dynamique pour le plus grand plaisir des visiteurs, photographe et aussi pilotes !
Sauf que cette année, la météo a décidé de jouer les troubles fête. Si tout le monde redoutait les températures élevées de début Février pour la qualité et l’épaisseur de glace, c’est finalement un tempête de neige qui est venu clouer les voitures à l’abri du parking. Plus de 60 cm de neige fraiche et lourde sont tombés entre le vendredi soir et samedi, rendant impossible la tenue de l’évènement dans de bonnes conditions. Une fois la déception (partiellement) passée, Matthieu nous propose un tour des autos arrivées sur place avant la tempête. Ambiance parking mais autos incroyables malgré tout !
Commençons ce tour de parking par une auto que j’ai très envie de voir en vrai : l’Aston Martin Bulldog de 1979. Concept car unique, la faillite d’Aston Martin empêchera la production en (petite) série. Je suis sous le charme de son look futuriste un peu kitch avec ses larges portes papillon, elle a vraiment tout pour me plaire !
En tous cas elle était prête pour The Ice St Moritz 2024, les pneus clous sont montés et affutés
Et les skis sont prêt à l’arrière !
La housse est tellement moulante qu’au premier regard on ne la remarque même pas
Une fois dévêtue cette Abarth 1000 Balbiero des records de vitesse est encore plus sexy ! Elle n’est pas sans rappeler la jaune aperçue au GIMS 2019 (lire ici)
Qui dit record de vitesse dit ligne droite, alors à quoi bon s’embêter avec l’intégralité d’un volant ?
Les belles italiennes sont là en nombre pour la classe “Barchettas on the Lake”, c’est vraiment sympa de voir les proprios oser sortir ces merveilles en plein hiver. Voilà qui respire bon la passion et l’envie de partage !
Grand Prix en Maserati …
… ou endurance avec la Ferrari 275 P chassis #0816 victorieuse du Mans 1963 et 1964 (oui oui 2 années de suite !), le panel est large et exceptionnel !
Même les marques plus rare, comme Osca sont représentées. Il faut dire que l’Italie voisine n’est qu’à une poignée de kilomètre par le col du Bernina (lire ici)
Quand on parle de passion, elle s’exprime aussi dans les détails et les efforts à coller à la saison hivernale. Le porte ski magnétique est savamment emballé pour ne laisser voir que cette magnifique paire d’époque, joli.
La Lancia Stratos quant à elle n’a pas eu trop d’efforts à faire pour se glisser dans la peau d’une reine des neiges, elle a connu bien pire conditions durant sa carrière en championnat du monde des rallyes, ici une des premières Stratos Gr4 produites qui terminera 3ème au Tour de France 1974 avec Jean-Claude Andruet et ‘Biche’ .
Par contre Mme Ferrari 250 Lusso doit être un peu plus frileuse, plus habituée aux rives estivales du Lac de Côme que les stations de ski. Elle n’est reste pas moins délicieuse…
Une autre italienne de charme avec cette Lamborghini Miura. L’immat’ pourrait laisser imaginer qu’il s’agit d’une SV de 1973, celle de Simon Kidston en l’occurence 😉
Oh et là en face c’est quoi ? Non vraiment ?
Oui oui une Alpine A220 avec son V8 Gordini … coupleux à souhait. On comprend mieux les chaussettes improvisées !
Elle n’était pas la seule représentante de Dieppe puisqu’un autre des 8 A220 fabriquée, le châssis #1731 était juste à côté. Après un début de carrière en endurance pour les saisons 1968 et 1969 sans grande performance (comme les autres A220), #1731 est raccourcie par l’usine, immatriculée et engagée en rallye. Voilà pourquoi cet arrière tronqué est si surprenant !
Autre rareté made in France, cette Delage D8 120 de 1938 arbore une magnifique carrosserie Cabriolet par De Villars. Habituée des récompenses et Best of the Show lors de pas mal de concours d’élégance, on peut dire que c’est mérité !
Les anglaises ne sont pas en reste, ici une Type-C côtoient une XKSS qui n’est autre qu’une Type-D civilisée. Celle-ci est l’une des 9 continuations récemment produites par Jaguar (lire ici)
Une autre madeleine de Proust version pudding, l’Aston Martin DB4GT Zagato ! Toujours aussi parfaite…
Les allemandes ont aussi répondu à l’appel de la glace, la monstrueuse Mercedes 300 SEL 6.3 Red Pig (enfin sa recréation) semble prête à mordre, quel look !
Autre rareté entre une Pegaso et une Ferrari, l’unique Audi Sport Quattro RS 002 avec son 5 cylindres turbo en position centrale. La fin prématurée du Group B l’empêchera de débuter en compétition, dommage quel concentré de technologie !
Arturo Merzario pilote de F1 entre 1972 et 1979 a surtout brillé en endurance avec de nombreuses victoires en Ferrari et Alfa. Célèbre pour son stetson du au partenariat avec le cigarettier Malboro, il ne le quitte plus même à 80 ans passés ! Et il est toujours aussi agile derrière le volant de sa Ferrari Shark Nose.
En parlant d’Amérique, en voici une belle représentante ! Le Dunlop racing clouté est un concept intéressant 🙂
Allo Horacio Pagani (lire ici), il est où le mode neige sur l’Utopia, je ne m’y retrouve plus depuis que j’ai laissé ma bonne vieille Zonda…
Bonjour, est-ce que vous auriez des chaussettes à neige pour du 13” ? Oui, bonne nouvelle, et en 325 de large ?!
Crédit photos @ Matthieu Bourgeois (@thecarspots)
Vous avez su tirer le meilleur parti d’une situation compliquée ! Merci pour la visite guidée !!